Je suis une légende de Richard Matheson
Chaque jour, il doit organiser son existence solitaire dans une cité à l’abandon, vidée de ses habitants par une étrange épidémie. Un virus incurable qui contraint les hommes à se nourrir de sang et les oblige à fuir les rayons du soleil…
Chaque nuit, les créatures le traquent jusqu’aux portes de sa demeure, frêle refuge contre une horde aux visages familiers de ses anciens voisins ou de sa propre femme.
Chaque nuit est un cauchemar pour le dernier homme, l’ultime survivant d’une espèce désormais légendaire.
Ce roman est loin d’être une simple histoire de vampires ou de zombies. Certes, le thème du vampirisme est présent, mais exploité de manière bien différente des herzats de Bit-Lit actuels et souvent purement commerciaux. Matheson donne un fondement scientifique (bactériologique) à ce fléau et n’explique pas l’existence des vampires «fantastiquement». Différent également de son illustre aîné «Dracula» de Bram Stoker, quant à sa finalité. Dans « Je suis une Légende » l’enjeu ne se cantonne pas à donner des frissons ou de conter une histoire qui sera une référence du genre. Non, Matheson nous invite à une réflexion sur la différence, sur la définition et les contours de la norme ou de la normalité, et nous brosse également le magnifique portrait d’un homme confronté à la solitude la plus absolue.
Un roman qui dépeint des sentiments de frustration et d’ angoisses, et qui nous offre aussi quelques moments moment d’espoir (la présence du chien), et une émotion omniprésente, parfois très poignante.
Matheson c’est aussi une belle maîtrise qui donne beaucoup de profondeur à son roman sans le moindre artifice ou sophistication. Une plume en fait assez sèche et simple qui reflète parfaitement l’ambiance unique de ce roman. Un exercice difficile en soi quand on pense à son efficacité et le lot d’émotion qu’il éveille.
Bref, c’est un classique très prenant qui fut l’objet de plusieurs adaptations cinématographiques plus ou moins fidèles.
Une critique rendant justice à cette oeuvre, bravo. Si tu as aimé ce roman, tu devrais être particulièrement intéressée par ma prochaine critique (parution vendredi).
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C’est vrai que le roman m’a beaucoup touchée. Maintenant j’attends avec impatience ta prochaine critique!
( en même temps, je la crains un peu, car ma PAL ne s’en remettre pas : j’ai intégré pas moins d’une vingtaines de romans antre tes critiques et la liste que tu m’a envoyée ce moi-ci! 😉 )
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Et une des meilleures fin dans un livre de SF. Excellent.
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Effectivement. C’est un des livres sf qui marquent. Il y a quelques temps (années), j’avais été bouleversée par la fin de Ender ( que je lisais presque par hasard!)
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Je l’ai dans une compilation de ses plus grands romans, il faut que je le (re)lise.
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Oui, il fait partie de ces grands romans agréable aussi à lire. Et il est court
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[…] Je suis une légende et La maison du diable sont des articles consacrés à la carrière « solo » de ces deux monuments se la bibliographie de l’auteur. L’un plus axé sur le cinéma tandis que l’autre étudie la portée du texte. […]
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[…] à la teneur identique. Il faut prendre en compte qu’il étais difficile de rivaliser avec Je suis une légende de Matheson ou encore L’éducation de Stony Mayhall de Gregory. Zoulag, la filière […]
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