Téméraire, les dragons de sa Majesté – Naomie Novik

Les dragons de sa Majesté - Naomi Novik

Les dragons de sa Majesté de Naomi Novik

Téméraire, tome 1

 C’est à la lecture de la critique d’Apophis sur ce même roman, que j’ai appris ce qu’était la Flintlock. Pour faire court, c’est de la fantasy de canons et mousquets. J’ai également appris à cette occasion que je lisais de la flintlock sans le savoir…

Ce roman est classé dans le Young Adult. Théoriquement il ne rentre pas dans mes romans de prédilection, à tel point que j’évite habituellement de m’y frotter (tout comme la bit-lit ou la chick-lit). Alors pourquoi tenter ce roman qui ne semble pas correspondre à mes critères ? C’est assez simple : j’adore l’époque Napoléonienne (au même titre que l’époque victorienne), une période charnière de notre histoire, que ce soit sur le plan militaire ou civil. Elle agite mes neurones et embrase mon imagination. Ce sont de grandes batailles, du génie stratégique et civil, de profondes mutations de la société et en plus de splendides uniformes !!!… Finalement, c’est un cadre rêvé pour une œuvre de fantasy.

A cela, vous ajoutez le mot : dragon. La créature mythique et fantastique par essence! Comment ne pas être tentée ?

Ce qui m’a définitivement décidée  : la critique d’Apophis, puis celle de Boudicca! Suite à leur lecture, il me fallait lire ce bouquin!

Contrairement à mes habitudes, je vais évoquer ce qui n’en fait pas un grand roman tout de suite. C’est effectivement de la littérature Young Adult, qui joue sur l’émotion. Je ne pense pas que ce soit de mauvais goût en soi, j’attends aussi des livres qu’ils m’émeuvent. C’est dans la manière dont celle-ci est provoquée que j’émets des réserves : la maltraitance d’un animal, la mort poignante d’un protagoniste,… Même si j’avoue que cela reste efficace.

Ensuite, il y a une construction de l’histoire et des aspects de la trame qui sont classiques et prévisibles, dont certains tombent quand même à plat (comme l’instructeur du clan britannique, what the frak!)

Mais, c’est vraiment bien écrit, très agréable à lire, fluide et addictif.

Et surtout, il y a des innovations et des trésors d’imagination qui valent le détour. En premier lieu, l’utilisation des dragons est somptueuse. Non seulement, nous avons droit à toute une série de taille, de poids et origines, mais, l’auteur a également pris en compte leurs aspects pour définir leur maniabilité et par conséquent des usages militaires adaptés. En sus, les dragons, vue leur envergure, sont dotés d’un capitaine, et d’un équipage complet qui sera plus ou moins fourni en fonction du type.

Et, les dragons ont une cervelle! Pas petite la cervelle, notre ami Téméraire est même un philosophe à ses heures. Ce sont des créatures à la fois redoutables et attachantes.

Ces facteurs participent à la création d’une ambiance et d’un univers très réussis. Naomi Novik dépeint une période Napoléonienne dans laquelle le lecteur se plonge avec délice. A ce stade, le récit est conforme l’Histoire avec un grand H, que ce soit les forces en présence ou  l’issue des batailles. Nous retrouvons la rigueur des conventions et des interactions de l’époque, avec cependant de petites surprises qu’il vous faudra découvrir par vous même.

Ainsi, ai-je été enchantée  par ce roman (YA) et captivée par les dragons. J’attends juste un récit un peu moins conventionnel pour le tome suivant.

Autres critiques :

Le blog uchroniqueTanukiAu pays des cave-troll

En image, un dragon Céleste chinois…

23 réflexions sur “Téméraire, les dragons de sa Majesté – Naomie Novik

  1. Merci pour le lien 🙂

    Superbe critique ! (et image de dragon à la fois esthétique et très conforme à l’idée que je me fais de Téméraire). Par contre, je ne sais pas si tu vas autant accrocher au tome 2, qui est beaucoup moins militaire et moins Napoléonien. En fait, il tient plus des voyages et découvertes de Martine 😀

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    • Oui, mais, les dragons de Naomi Novik m’ont beaucoup séduite et surtout je trouve Téméraire génial. C’est un bon bouquin de divertissement, il fait du bien au cerveau!

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    • Merci du compliment. Et c’est normal que je mette en lien, c’est grâce à ta critique et celle d’Apophis que je me suis lancée dans ce roman et que je me suis bien amusée. ALors, c’est un juste « retour ».

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