Le dernier dimanche de M. le Chancelier Hitler de JP Andrevon
Après la lune
Pour ce dimanche, plein feu sur de l’uchronie! De nombreuses périodes se prêtent à cet exercice littéraire, cependant, restons dans le registre du mois : le III° Reich. Cette thématique m’est « inspirée » par la série Le Maître du Haut Château que je regarde, ainsi que par Le Club Unranium de Stéphane Przybylski en cours de lecture.
Je vous propose un seul JP Andrevon pour deux titres :
- Le dernier dimanche de M le Chancelier Hitler
- L’anniversaire du Reich de Mille Ans
Deux œuvres fortes de l’auteur français, aussi connu pour un roman : Le travail du furet.
Le dernier dimanche de M. le Chancelier Hitler
Après la Lune
1949, New York. Hitler vit sous une identité d’emprunt protégé par le FBI. Le lecteur découvre un homme grisonnant, rattrapé prématurément par l’âge. Il perd ses cheveux, il ne voit plus très bien et perd la boule. Parkinson et Alzheimer sont devenus ses compagnons de route à défaut de ses chers Waffen-SS, et Eva Braun son épouse.
Andrevon nous dépeint une ruine humaine, l’esprit fragile, isolé, aux portes d’abandons douloureux. La défection de ses anciens amis n’est pas la plus amère pour ce vieil homme, sa propre incontinence intellectuelle ainsi que sa déchéance morale sont sans aucun doute les plus cruelles et les plus humiliantes. La description est avilissante, alors le lecteur prend presque le dictateur en pitié. Presque, car sa haine reste intacte, tout comme ses rêves d’hégémonie de la « race supérieure » dans un III° Reich mondial.
New York, 1949, Hitler et toujours vivant, toujours vaincu en 1945 par…. Staline uniquement, les USA n’ayant pas pris part au conflit en Europe. Malgré cette prudence, la seconde guerre mondiale semble poindre le bout de son nez…
Récit court et curieux, dont le personnage principal est le Chancelier du III° Reich en pleine décrépitude. Andrevon ne fait aucun cadeau à ce dernier, ni aux autres personnages qu’il côtoie : Eva Braun silencieuse et volage, Goering en satyre et cocaïnomane, et Marilyn M – en guest Star – très libertine. Des portraits durs et sans concession.
L’Histoire vacille mais reprend ses droits, un peu comme si les événements devaient se dérouler d’une manière pré-destinée, peu importe les acteurs. L’aspect le plus intéressant de ce court roman.
L’anniversaire du Reich de Mille Ans
Le Bélial
Les préparatifs de fête exigent du temps, de l’investissement et de l’abnégation, demain le Reich atteindra la barre prodigieuse de mille ans . 1 000 ans! Comme l’avait promis en son temps le père fondateur de cette période d’heureuse félicité : le Chancelier Adolf Hitler. Mais voilà qu’un vent se lève gagnant en puissance au fur et à mesure de la journée, grippant l’efficacité légendaire national-socialiste, n’abandonnant sur son passage que cendres et poussières.
Le lecteur navigue de vignette en vignette assistant à cette rapide remise à zéro des compteurs. Le Reich aura vécu 1000 ans, pas un jour de plus.
Cette nouvelle (une quarantaine de pages) reste assez anecdotique, cependant le délabrement mis en scène suscite curiosité et léger amusement.
La première nouvelle a l’air vraiment intéressante à découvrir, la seconde m’attire moins par contre 🙂
J’aimeAimé par 2 personnes
La première est plutôt du format novella (110 pages), elle est facile à lire, et garde tout son intérêt. La seconde est plus dispensable, mais elle se lit très rapidement.
J’aimeJ’aime
Même chose pour moi 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Alors même punition!
J’aimeJ’aime
J’ai lu le second texte dans un recueil, c’est vrai qu’il est « sympa » mais anecdotique.
J’aimeAimé par 1 personne
Nous partageons le même avis, et je pense pas que nous soyons les seuls.
J’aimeAimé par 1 personne
J’ai rencontré l’auteur, il y a deux ans dans ma librairie préférée. Je l’ai trouvé tellement imbuvable que ni je n’ai acheté un de ses bouquins, ni je ne le lui ai fait dédicacer un de ses romans. Peut-être suis-je passé à côté de son écriture?
J’aimeAimé par 1 personne
Heu… Comment dire? …. Tu n’as pas lu la postface… En tant que maman, je suis un peu indignée, mais j’en ai fait abstraction dans mes critiques. Disons, qu’il me reste un livre dans ma PAL, et je poursuivrai pas l’aventure avec JPA.
J’aimeJ’aime
Quelle postface?
J’aimeAimé par 1 personne
celle de la nouvelle, la voici :
J’ai abordé deux fois le nazisme frontalement. Une fois avec mon roman Le Dernier Dimanche de monsieur le chancelier Hitler (1995),une seconde fois avec cette nouvelle (…), mais dont cet unique texte est tiré, son contenu étant sans doute trop en marge pour faire partie d’une compilation réservée à la seule SF. Par exemple, une des nouvelles commence ainsi : « La Vierge Marie se pencha sur l’Enfant Jésus immobile sur son lit de paille, approcha sa bouche du petit sexe recroquevillé, le prit entre ses lèvres et commença à pomper. »
J’aimeAimé par 1 personne
Bon ben, je retire ce que j’ai dit! J’ai pas envie de connaître son écriture!
J’aimeAimé par 2 personnes
LOL, voilà pourquoi je me contenterai de ce que j’ai. Point final. Tu comprends pourquoi cela m’a fait coincée, et je ne désire pas trop continuer avec cet auteur.
J’aimeJ’aime
Ah oui, je comprend complètement!
J’aimeAimé par 1 personne
[…] Le dernier dimanche de M le chancelier Hitler d’Andrevon […]
J’aimeJ’aime