Spock doit mourir de James Blish
Star trek
Avec un tel titre, je ne pouvais pas y couper, surtout que le pitch proposé par l’éditeur a de quoi séduire :
« Plusieurs mois après que les klingons et la Fédération ont été forcés, à cause des Organiens, d’instaurer un cessez-le-feu (épisode « les arbitres du cosmos« – 1×26) les klingons attaquent subitement. L’Enterprise est bien loin du front, et se dit qu’il n’y a qu’une chose à faire : retourner sur Organia pour comprendre pourquoi ceux ci laissent faire les klingons. Voulant pour l’occasion tester une téléportation à longue distance, l’expérience échoue… et DEUX Spock se retrouvent dans le téléporteur ! »
Déjà un Spock occupe son monde, mais deux vulcains pour le prix d’un à de quoi nous faire tourner la tête.
Je ne vais pas vous faire languir. Ce roman souffre de deux défauts. Il est une suite presque directe à l’épisode Errand of mercy (Les arbitres du comos), or, l’appréciation du récit nécessite d’avoir la connaissance de ce fait, et de se souvenir des grandes lignes de l’épisode en question. Je peux remédier à une éventuelle lacune dans ce domaine. En effet, les klingons et les hommes de Starfleet – que tout oppose (conquérants belliqueux pour les premiers, explorateurs pacifistes pour les seconds) sont sur le point d’entrer en conflit. Des esprits supérieurs, les Organiens mettent un terme à cette malheureuse initiative en immobilisant les vaisseaux, et imposent un staut quo entre les parties. Ensuite, chacun repart de son côté, la queue entre les jambes. A noter, qu’il s’agit de la première apparition des klingons dans la série.
Le second défaut repose sur la construction de ce roman. Le premier écrit pour la franchise Star Trek, il en épouse les formes. Le lecteur a franchement l’impression de lire un opus de la série TV, pour lequel il ne manque que la caméra. Inutile de vous dire que le rendu à l’écran avec la touche kitsh et nostalgique diffère largement de ce Spock doit mourir qui n’en possède ni la saveur ni l’attrait…
Vous voilà prévenus. Cependant, il ne faut jeter bébé avec l’eau du bain. James Blish est un auteur primé à plusieurs reprises (4 Hugo, 1 British Award) et nominé plusieurs fois également (Hugo, Nebula), et cela se sent. Certes la trame a tendance à coller trop parfaitement à la structure des scenarii et au découpage télévisuel de l’époque, en revanche, Blish parvient à restituer parfaitement l’ambiance, les interactions entre les personnages et à nous délivrer un jeu de piste intrigant pour deviner qui est le vrai Spock.
Mes réserves concernent essentiellement la forme et non le fond. Le roman cible les trekkies avant tout avec quelques clins d’œil et références d’ici et de là. Ainsi, les amateurs devraient être satisfaits de passer un moment avec l’équipage de l’Enterprise en cherchant le vrai Spock, les lecteurs non familiarisés avec l’univers de Star Trek risquent de s’ennuyer ferme.
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Je sens un(e) passionné(e) derrière ces lignes. Je ne dis pas que je lirai ce roman-ci mais je souhaiterais lire un roman Star Trek. Un conseil ?
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Difficile de donner un conseil,je ne connais pas tes goûts. Pour l’instnat, de ceux que j’ai lu le meilleur en terme de SF était Jo Haldeman La planète du jugement. Ensuite, j’aime beaucoup la Gloire de Vulcain.
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Deuxième roman que tu lis de cette licence et qui fait flop…
Mais un titre qui attire le chaland.
Question d’un non initié, pourquoi le vaisseau s’appelle l’Enterprise ?
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C’est en hommage au porte-avions du même nom (CV-6), le navire américain le plus décoré de la Seconde Guerre mondiale.
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Effectivement, ce qui me fait sourire ensuite, c’est qu’une navette spatiale porte ce nom en hommage à l’Enterprise de Star Trek.
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Merci Apophis et Lutin82.
Ah les hommages en cascade. Qui restera dans les annales le plus longtemps, le porte avion, le vaisseau ou la navette spatiale ?
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Question difficile, la rêveuse en moi te dirait la navette.
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Et, je pense que ce ne seront pas les derniers, il m’en reste encore une bonne cinquantaine! J’espère que je trouverais des pépites…
J’ai vu qu’Apo avait répondu à ta question, effectivement le porte-avion, c’est celui qui a été le plus récompenser durant WWII. Un des plus « glorieux », si ce n’est le plus.
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L’accident de téléportation (avec des tas de variantes), ça reste quand-même un très grand classique des séries ST. Mon préféré restant l’épisode « Tuvix » de la saison 2 de Voyager.
J’aime beaucoup James Blish, notamment Semailles humaines.
Merci pour ta critique !
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Merci Apo!
Accident de téléportation, mais il y a la fantasy ou le fantastique qui use de ce procédé. J’aime bien les quiproquos que nous obtenons et le triturage des méninges pour savoir quel est le bon.
Ici, le mystère est agréable, tendu, c’est ce qui sauve le livre du désastre, et l’habileté de Blish.
Ce n’etait pas un petit auteur même s’il reste discret en France.
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[…] Spock doit mourir de James Blish […]
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