Les Jardins de la Lune – Steven Erikson

Les Jardins de la Lune de Steven Erikson

Gardens of the moon – lu en VO

Le livre malazéen des glorieux défunts, tome 1

 

Complexe est le qualificatif que j’ai le plus entendu concernant Les Jardins de la Lune de Steven Erikson. Parfois, il lui a aussi été associé brouillon ou exigeant. Quant à moi, le premier mot qui me vient à l’esprit est épique! Mais un seul terme ne suffit pas à résumer le ressenti sur un roman d’une telle ambition.

Nous baignons avec ce récit dans de la fantasy de haut vol. L’univers mis en place est non seulement exigeant – il est vrai – en terme d’attention et de concentration mais aussi particulièrement recherché et ambitieux. Nous ne sommes pas dans un roman de fantasy gnan-gnan, où la jeune et jolie fermière du coin s’envole à dos de chèvre ailée sauver le prince d’un sort atroce, ou de son beau père pré-régicide. Non, Genabackis accumule les batailles sanglantes, les luttes d’égo, les doubles allégeances, les trahisons de première main, les manifestations divines, et enfin les spectaculaires chocs magiques.

Je ne sous-entends pas non plus qu’Erikson propose un récit de l’imaginaire combinant philosophie, thématiques d’actualité et questions existentielles dans de savoureuses et éthérées volutes métaphoriques. Quoique… Les Jardins de la Lune ce sont des sociétés élaborées, beaucoup de gueules cassées, des personnages charismatiques, de beaux salauds et quelques jolis minois.

Nous sommes dans de la dark fantasy, et plus précisément dans de la gunpowder fantasy sans concession pour les âmes prudes et chastes.

Nous avons déjà un bon nombre d’adjectifs pour qualifier ce récit : complexe, brouillon, épique, gunpodwer, ambitieux, violent,…  Bref, commençons par le commencement.

Le livre malazéen des glorieux défunts est un cycle de 10 romans, Les Jardins de la Lune en est le tome introductif.  Il est clair qu’Erikson s’est fortement inspiré de La Compagnie Noire de Glen Cook. En effet, nous avons le récit d’une unité de soldats de l’Empire, des vieux briscards abîmés par les ans, les combats, les déceptions, le danger et la guerre. En prime, ils ne font pas partie du « bon camp ».

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En effet, l’Empire Malazéen avec à sa tête l’Impératrice Laseen, emploie une politique d’expansion agressive, et vise une hégémonie globale sur toutes les terres habitées. Il s’est doté de moyens adéquats avec une armée chamarrée, nombreuse et expérimentée. Les pertes subies sont remplacées par un recrutement incessant dans les territoires « nouvellement » dominés. Ainsi, sa marche paraît-elle inexorable tel un tsunami dévastateur. L’auteur axe son récit autour des bridgeburners (les brûleurs de ponts), une unité du génie à qui sont confiés les missions de sape et de destruction d’ouvrages (avec force, poudre et explosions).

Présentés de cette manière, Les Jardins de la Lune paraissent plutôt classiques dans le registre de la Dark fantasy. Mais voilà, c’est un peu plus dense que ce bref résumé le laisse imaginer.

Nous avons donc un agresseur avec les malazéens et un défenseur, la ville de Pale. Très vite, cette cité libre, objet des désirs de Sa Majesté l’Impératrice, tombe dans le giron de l’Empire. Nous passons donc au prochain objectif en date de Laseen, la dernière cité libre de Genabackis : Darujhistan (au centre de la carte)…

Ce premier siège, rapide au regard du déroulement du roman et de la saga (200pages) dévoile déjà de nombreuses perspectives et axes de développement. L’affrontement a nécessité des fantassins – subissant de lourdes pertes – provenant de divers horizons de l’Empire malazéen, et de races différentes pour la grande majorité humanoïdes (non, il n’y a point d’elfes, de trolls ou de gobelins) de couleurs variées et de spécifiés plus ou moins uniques.

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Les combats les plus impressionnants ont dévoilé la présence de mages de catégories, de forces et de rangs différents (avec des Hauts Mages). Les batailles y sont spectaculaires!  Les premiers protagonistes s’y illustrent de diverses manières (Tattersail, Tayschrenn, Hairlock), et les tensions déjà nombreuses indiquent une sérieuse menace de dissension au sein de cette armée.  Le lecteur apprendra alors que le début du règne de l’Impératrice fut quelque peu chaotique et qu’elle n’a pas que des partisans. Des jeux de dupes se mettent en place, et des éliminations s’opèrent sous le couvert du combat. Forcément, les événements sont promis à l’embrasement à plus ou moins long terme…

Les cités libres ne sont pas en reste pour les rebondissement et les jeux partisans, elles ont un allié de poids : Anomander Rake, Fils des ténèbres, Lord of the Moon’s Spawn, Seigneur des Jardins de la Lune et principal adversaire de l’Empire. Accessoirement, c’est un Tiste Andi à la peau noire et chevelure blanche.

EPIQUE, vous dis-je!

La magie déployée est très visuelle et unique. Dans la lignée de Brandon Sanderson, l’auteur lui a offert une source et une explication. Mais là ou beaucoup se contentent de jouer sur un ou deux ressorts, Steven Erikson imagine un système qui repose sur des labyrinthes dimensionnels conditionnant le type de magie, l’intensité et même l’odeur de celle-ci. L’étendue de la connaissance de ce « Warren » (et sa filiation) par le mage lui ouvrira la possibilité utiliser tout ou partie de la puissance disponible. L’envers de la médaille réside dans le danger tapi au sein de ses dimensions magiques, il ne s’agit en aucun cas d’un parcours de santé.  Un mage particulièrement puissant et téméraire peut utiliser plus d’un labyrinthe (Quick Ben).

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Un autre aspect exploré consiste dans les jeux de cartes, proche des jeux de divination. Cette précision n’est pas anecdotique, car l’auteur va utiliser cette carte 🙂 , pour accroître les pressions, et augmenter la tension lors de certains face à face…

Se contenter de batailles épiques,  de magies complexes et spectaculaires et de trames en strates aurait été trop simple. Les mortels ne sont pas les seuls participants à cette assemblée.  Les divinités ou Ascendants s’invitent à loisir dans la partie, et leur implication peut faire tomber la pièce sur une face ou l’autre… Cependant, ils jouent à une autre échelle, avec leur propre objectif, et sans aucun scrupule pour les conséquences dans le monde des bipèdes. Ces divinités s’avèreront retorses et très humaines.

Oui, complexe, dense, riche. Tant d’éléments peuvent rebuter plus d’un lecteur, ce serait regrettable. Malgré cette sensation d’abondance, l’appropriation de l’ensemble des informations s’opère grâce à des premiers chapitres didactiques ainsi qu’un dramatis personnae fourni et détaillé en début de livre. Celui-ci imposant est exhaustif et ne reflète pas l’impact et l’importance de chacun des acteurs sur le récit. Le lecteur  s’y référera pour mettre dans un camp ou l’autre les personnages clés rencontrés, ou leur place dans la hiérarchie de l’empire. Malgré cette attention, les protagonistes restent la faiblesse relative de ce roman car ils suscitent assez peu l’attachement ou l’implication émotionnelle totale pour les uns ou pour les autres, l’intérêt résidant davantage dans l’issue des luttes déclarées ou sournoises.

En effet, il y a beaucoup de monde. Et c’est sans doute cela qui confère à la saga une impression de difficulté voire de brouillon – J’ai fait un tri pour vous donner une idée des personnages à suivre* (une vingtaine) –

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La formation d’anthropologue de l’auteur sert ses desseins. L’univers est encore une fois dense mais cohérent, aussi le travail de recherche et d’agencement donne-t-il l’impression d’un soin minutieux dans tous les aspects de ces sociétés : politique, culture, croyances, cosmologie, sociologie, statuts juridiques,… Les cartes montrent les champs de batailles d’antan, l’étendue de l’Empire et racontent un passé à elles seules. L’univers offre une lecture à plusieurs niveaux avec ses différentes strates, ses labyrinthes multi-dimensions et l’implication des divinités.  A cette richesse s’associe une trame principale particulièrement prenante, saupoudrée de tensions et de rivalités. Les différents jeux en sous main placent le lecteur dans une position équivoque, ne sachant pas quel parti ravira la mise au final.

L’influence des jeux de rôle est prégnante dans la construction de ce roman et de la saga, avec  les différentes guildes (voleurs, assassins, mages…), ce côté sombre et imprévisible. Pour autant violence il y a,  mais j’admire la retenue de l’auteur qui ne verse ni dans la gore ni dans la débauche gratuite de tripes (ni dans le sexe d’ailleurs).

Certes, les personnages nombreux et variés ainsi que les races imaginées exigent une concentration importante et leur nombre limite l’implication dans les histoires individuelles. Même si j’ai un  faible pour Rake, Paran et Quick Ben. Ce bémol est largement compensé par ce que je relate au dessus et par un style d’écriture agréable.

A signaler, il s’agit d’un premier roman… Impressionnant.

Ce roman participe amplement à la fête de la première année d’existence d’Albédo avec force de poudre et d’explosions magiques ou pas !! Épique!

  • personnages clés

Anomander Rake

Empire :  Lorn (Adjunc de L’Impératrice – Bras droit) et son Imass – Unbras le général des Armées – Tattersail – Tayschrenn – Hairlock

Bridgeburners : Whiskeyjack, Quick Ben, Capitaine Paran, Trotts, Mallet, Sorry, Kalam

Dieux : Hood – Shadowthrone – Oponn –

Darujhistan : Kruppe – Baruck – Coll – Crokus – Rallick Nom – (Murillo)

Version VO :

Les multiples POV sont bien exploités avec une différence dans le langage employé. je ne sais pas si cette saveur apparaît réellement dans la traduction.

Niveau anglais c’est assez délicat car beaucoup de vocabulaire et de tournures de phrases ne sont pas courantes (merci la liseuse avec le dico intégré). Le premier tiers a été très laborieux car choisissant la difficulté, j’ai décidé de me remettre à la lecture en VO avec Garden of the Moon….

En VO, il y a plus de 700 pages.

Autres critiques :

Le culte d’ApophisHerbefol

Challenges :
Challenge Littérature de l’Imaginaire – 5° édition
Défi Lecture 2017 : #14 le premier livre d’un auteur
Les pavés 
Le livre :

 

64 réflexions sur “Les Jardins de la Lune – Steven Erikson

  1. Merci pour le lien 🙂

    Une su-per critique, félicitations ! (très judicieuse la remarque sur la formation d’anthropologue, et bravo pour les illustrations très pertinentes).

    Pour moi, c’est LE cycle de fantasy de plus grande envergure sorti ces vingt dernières années; devant le Trône de Fer. Malheureusement pour lui, après deux tentatives différentes de sortie en français, il n’a pas touché le grand public, et est donc réservé à l’adulation d’une poignée de connaisseurs.

    C’est aussi pour moi la référence absolue de l’épique en Fantasy, tant au niveau du nombre de personnages, de lignes narratives s’étendant et s’entrelaçant sur plusieurs énormes tomes, de profondeur de l’historique (un million d’années, si je me souviens bien), d’intensité émotionnelle (la retraite de Coltaine, dans le tome 2, extraordinaire…), de niveau de magie spectaculaire, de présence et d’implication de divinités sur le Plan terrestre. C’est pour ça que des livres soi-disant « épiques » comme Les seigneurs de Bohen me font autant rire, tant en comparaison, ils ressemblent à un pétard mouillé face à une tête nucléaire.

    J’espère que ta critique donnera envie à plus de gens de découvrir ce cycle injustement méconnu (pour ne pas dire inconnu…) : c’est une lecture très exigeante, mais qui établit vraiment de nouveaux standards d’ambition et de qualité pour la Fantasy.

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    • Il était naturel que je mette le lien, c’est ton article qui m’a franchement donné envie de me lancer dans l’aventure.

      Maintenant, je ne sais pas si je dois te remercier…. mes standard en terme de fantasy grimpent rapidement, et beaucoup d’œuvres ne deviennent plus que divertissantes. 🙂

      Pour l’instant, je ne peux pas affirmer qu’il est LE cycle de fantasy, mais c’est de la bombe pour un commencement! En fantasy épique sans aucun doute, et c’est tellement à plusieurs tiroirs que cela me ravit. Et j’ai trié drastiquement ce que j’allais en dire, sinon ma critique aurait été 3 fois plus longue….

      Les liaison entre les labyrinthes, les decks, les Maisons et le divinités. L’absence de commencement si tangible que cela donne des fondations terrible au cycle. Les multiples plans, les guildes, les divinités qui ressemblent forts aux dieux antiques d’Homères (et qui m’a fait penser à Lavinia),….

      Lecture exigeante mais si savoureuse… Je ne vois pas comment je peux apprécier un roman « épique » français juste après Erikson!

      J’adore ton expression pétards mouillés versus bombe A!!

      Merci beaucoup!

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    • Le livre a de quoi te séduire. Vu ce que tu lis, lance-toi sans arrière pensée.
      Je suis très contente si m’a critique te convainc, le livre m’a tellement plu que si je peux gagner des lectrices et des lecteurs à sa cause…. J’ai même peur que beaucoup de choses me paraissent bien fade après….

      Lutin débusqueur de pépites, cela me plait!! Note, note! 🙂

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  2. Exigeant, impressionnant, complexe, ambitieux… et lu en VO !!! Waouhhh 0_0
    Je te tire mon chapeau, bien bas !!! Et de l’autre main, je commence à farfouiller dans ma pile à lire… et là, bingo, il y est !!! Et en VF en plus ^_^ De grâce, je suis sauvée ! 😀

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    • Pour parler un peu vulgairement : j’en ai même baver!!!

      Si tu l’as lis-le. Je serai heureuse de partager tes impressions!! En VF, c’est aussi très, très bien. Tu aimes le complexe et l’intelligent tu vas être servie! 🙂

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  3. Ah la la ! Celui-ci ça fait tellement longtemps que je veux le lire ! Je sais que seulement les premiers tomes ont été traduits en français et comme je n’ai pas encore franchi le cap de la VO j’ai peur d’être très frustrée de devoir m’arrêter en cours de route. Pourtant dans ce que tu décris là le roman réunit absolument tout ce que j’aime en fantasy ! Merci pour cette super critique 🙂

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  4. Un must, c’est vrai ! Je n’ai lu que le premier, voulant lire les deux autres dans la foulée. Il faut que je me refasse le tout…Peut-être en italien , c’est traduit…
    La carte m’a toujours fait penser à une Normandie surdimensionnée…Mais je connais mal la Normandie…
    Dans le genre épique, et ton super bandeau de dragons m’y a fait penser, je te conseille très vivement la trilogie des « Rois Dragons » de Stephen Deas…Vraiment très bon…http://www.babelio.com/livres/Deas-Les-Rois-Dragons–Integrale/814691#critiques

    Bon dimanche !

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    • Oui, relis, relis!
      Pas Italien pour ma part!!! Mais eux ont de l’avance et senti le filon.
      LOL, c’est vrai qu’il y a un petit air de Normandie dans la carte, sans doute la raison pour laquelle je l’ai trouvé un poil familière! 😉

      Je le note pour Deas! Merci 🙂

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    • Oui, c’est sacré morceau, mais vraiment emballant. Toi qui aime les jeux de rôle tu devrais tester.
      J’ai bien galéré surtout sur le premier tiers!!! J’ai un moment regretté mon choix mais au bout d’un moment cela a été un petit peu mieux.

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  5. Haaaa, j’ai ce premier tome depuis un moment déjà, mais faut que je me motive à attaquer. C’est un poil intimidant cette aura qu’a la série.

    Bel article en tous cas, bien complet et qui donne envie de s’y lancer enfin

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    • En fait, les 3 volumes sont dus au fait que dans la VF, le tome 2 de la VO a été coupé en deux. De plus, il est extrêmement peu probable que les tomes 3+ de la VO sortent chez un éditeur français dans un avenir prévisible, vu qu’ils ont tous refusé de reprendre le flambeau à de multiples reprises (Bragelonne, Atalante, etc) ce qui, au vu du plantage de la VF non pas une mais deux fois et de la taille énorme du cycle, est compréhensible (même si, pour moi, ça revient à ne pas faire connaître aux gens une saga qui a largement le calibre du Trône de fer). Voir cette page Facebook pour plus de détails : https://www.facebook.com/groups/378002892265163/

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        • L’avantage avec cette série, c’est la construction du roman en lui même et c’est un élément que j’apprécie d’autant plus. RIEN ne t’oblige à lire le cycle entier. Chaque volume a son début et sa fin. Certes, il y a une ouverture à la fin qui laisse entrevoir la poursuite de l’histoire globale. Mais comme dans ce premier tome, quasiment toutes les trames voient leur résolution aboutir. Nous savons juste que ce n’est pas la fin pour toute notre troupe et qu’il y a une menace se lève à l’horizon. Mais pas de cliffhanger frustrant !
          Et cela vaut de beaux cycles actuels. J’ai décidé de lire les 2 premiers tomes en 2017, et puis, je verrai pour la suite, tranquillement.

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      • Les dix volumes de la série sont sortis en anglais. Il y aussi six romans écrits par Ian C. Esslemont, le co-créateur de l’univers.
        Ensuite, Erikson a commencé une trilogie (Kharkanas trilogy) qui se passe loin dans le passé et parle des Tiste (dont Anomander Rake). Deux volumes sont sortis. De son côté, Esslemont s’est lancé dans une autre trilogie (Path to Ascendency) qui parle du passé de Dancer et de l’empereur Kellanved et dont le deuxième volume sort cette année.
        Enfin, Erikson a aussi écrit une série de novella (six à ce jour) centrés sur Bauchelain et Korbal Broach, deux personnages croisés dans Memories of Ice.

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        • Génial pour toutes ces infos! Déjà je vais lire les 10 tomes de la série principale. Ensuite vaut mieux en priorité se lancer vers ceux d’Esslemont ou les autres Erikson ?

          Je savais qu’il écrivait toujours mais pas très au point sur la situation exacte. Merci! 🙂

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          • Pour la question de l’ordre de lecture, on peut se reporter au diagramme suivant : http://vignette1.wikia.nocookie.net/malazan/images/3/3b/Reading_order_diagram.jpg/revision/latest?cb=20150116105151
            Personnellement, j’intercale certains bouquins d’Esslemont au milieu de la série, parce que ça a un peu plus de sens. Mais on peut se contenter de lire les dix volumes d’Erikson sans lire ceux d’Esslemont, y a pas d’obligation.
            Je crois que j’ai Night of Knives (un « petit » bouquin de trois cents pages) entre Memories of Ice et House of Chains. Pour Return of the Crimson Guard, je l’ai intercalé entre Reaper’s Gale et Toll the Hounds. Et en ce moment je lis Stonewielder avant de pouvoir me lancer dans Dust of Dreams et The Crippled God.

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            • J’ai lu ton article tu t’en doutes sur Le livre malazéen des glorieux défunts, et pourquoi ne fais-tu pas un article justement en proposant ton propre ordre de lecture, avec les romans que tu intercales.
              Je ne suis pas pressée ni me contrains en nombre de romans à lire. Du coup s’il y a une saveur supplémentaire à lire les « plus », je suis fan.

              Merci beaucoup pour tes précisions!

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              • Pour donner ma propre version de l’ordre de lecture, il faudrait d’abord que je finisse de lire tous les bouquins, donc pas avant quelques années. 🙂
                Night of Knives est assez intéressant, parce qu’il raconte la nuit pendant laquelle Laseen a pris le pouvoir et ça permet de comprendre certaines choses (tout en posant plein d’autres questions).
                Des échos que j’ai, Return of the Crimson Guard parait assez inévitable et vu les évènements qu’il contient, je partage assez cet avis.

                Avec quelques années de boulot, je pense qu’il y aurait matière à écrire bien plus de deux trois articles de plus sur cette série et l’univers qu’elle dépeint. On doit facilement pouvoir faire une thèse ou deux avec tout ça. 🙂

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                • Oh! J’avais l’impression que tu étais sacrément avancé dans la série et que tu avais déjà tout lu!
                  Night of knives est très tentant effectivement, et même très tôt, oui.

                  Une thèse ou deux!!! lol 🙂

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  6. Bonne chance pour la suite en VO ! J’avais lu le premier tome il y a quelques années, mais la fantasy c’est plus trop ce que je préfère, et surtout la VO ne sera absolument pas à mon niveau, donc, pas envie de commencer une série pour rien ^^

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  7. Et bien, quel billet. Ce n’est pas trop ma tasse de thé mais cela donne envie. Dommage que tout cela ne soit pas traduit. Et je me vois mal me lancer dans un tel cycle.
    Par contre, la couverture originale donne plus envie de fuir que refléter le contenu du roman. Comment peut on pondre une telle horreur. Enfin, ce n’est que mon point de vue.

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    • J’ai vraiment aimé et je souhaiterais que tous le lisent, mais effectivment, je ne pense pas que ce soit une lecture qui t’éclaterait autant que moi. Je préfère tenter de te convaincre avec quelque chose qui te séduira et dont je serai persuadée.

      La couverture est bien moche… Pour une fois, je préfère celle de la VF! Point de vue partagé.

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    • Je ne peux pas répondre pour Lutin82, mais personnellement c’est un truc les plus soutenus au niveau de la langue que j’ai pu lire en anglais. Ça me parait une langue plus riche et moins facile d’accès que l’anglais de George R. R. Martin ou celui de Robert Jordan.
      Je ne sais pas si ça a du sens de le dire de cette façon, mais je trouve ça langue plus britannique qu’américaine, plus riche et précise que celle de beaucoup d’auteurs d’outre-Atlantique.
      Soit dit en passant, le texte n’est pas toujours facile pour les lecteurs américains, notamment du fait de l’emploi de mots peu utilisés en anglais… et qui sont parfois plus faciles à comprendre pour un lecteur français parce qu’assez proche de termes de notre langue. 🙂
      Si la plume d’Erikson n’est pas la plus facile à lire elle offre en contrepartie une puissance que j’ai rarement rencontré. Plus d’une fois je me suis arrêté dans le texte pour relire des passages à voix haute, tant ça sonnait fort et bien.

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      • J’ai eu quand mêm pas mal de difficultés initialement, avec de fréquentes relecture de phrases. Un vocabulaire très riche, mais finalement je trouve que l’on progresse rapidement.
        Je partage ton analyse totalement.

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    • Chouette!!!
      Je me débrouille en anglais (Certificat militaire de langue 2° degré, au dessus ce sont pour les très bons). Je ne sais pas te donner trop de référentiel. HP en anglais ne me pose pas de problème.

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  8. D’après la carte, je vois que ce roman se passe dans la presqu’île du Cotentin… Pas si épique finalement ! 😀

    En tout cas, c’est clairement un gros manque dans l’édition française, dommage que ça n’ait pris auprès du lectorat…

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    • Exact! Exact! MDR
      Non, non faut pas le voir comme cela!
      Pour une fois qu’il y a un truc complètement génial et épique qui se passe chez les gaulois!!! Ne nous privons pas de ce bonheur. 🙂
      Clairement un gros manque, oui….

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  9. Ha cette série, c’est vraiment le mastodonte de la fantasy, sans aucun doute ^^
    J’ai lu tous les tomes sortis en VF et maintenant il va falloir que je tourne vers la VO, mais j’hésitais encore à relire les deux premiers en Vo ou pas (j’ai pris le Pack ebook avec les 10 times dans un seul fichier).

    C’est vraiment le niveau qui me bloque, déjà qu’en français j’ai du mal avec les noms (à les retenir, je les mélangeais) j’ai peur que si je passe directement au T3 en VO je sois totalement perdu (ou alors il me faudrait une liste avec tous les personnages et leurs noms VF/VO).

    Du coup une alternative après le T2 serait de passer par Night of Knives qui est le premier d’Esslemont qui a un style bien moins dense que Erikson.

    Bref, encore un long débat mais j’avoue que j’étais ressortie presque essoufflée à la fin de ce premier tome, c’est à la fois énormissime et pas du tout facile à lire, mais génial en même temps xD
    Bon courage pour la suite =)

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