Luna – Ian McDonald

Luna de Ian McDonald

Denoël – Lunes d’encre

 

« 2110. Sur une Lune où tout se vend, où tout s’achète, jusqu’aux sels minéraux contenus dans votre urine, et où la mort peut survenir à peu près à n’importe quel moment, Adrianna Corta est la dirigeante du plus récent des cinq «Dragons», ces familles à couteaux tirés qui règnent sur les colonies lunaires. Elle doit l’ascension météoritique de son organisation au commerce de l’Hélium-3. Mais Corta-Hélio possède de nombreux ennemis, et si Adrianna, au crépuscule de sa vie, veut léguer quelque chose à ses cinq enfants, il lui faudra se battre, et en retour ils devront se battre pour elle…
Car sur la Lune, ce nouveau Far West en pleine ruée vers l’or, tous les coups sont permis. »

Une histoire à couteaux tirés, des manœuvres à la limite de la légalité, des règlements de compte à la OK Corral ?

La Lune tel un nouveau Far-West, n’est-ce pas une promesse intéressante ?

Ian McDonald est un auteur dont j’apprécie l’élégance et l’intelligence des romans. Le Fleuve des Dieux m’avait emballée lors de sa lecture, récemment La Maison des Derviches m’a conquise.  C’est donc avec une grande envie et une certaine excitation que j’ai ouvert mon exemplaire flambant neuf de Luna.

Point de coup de cœur pour ce roman, plutôt une très légère déception qui n’invalide pas les avis positifs entrevus. Sans doute est-ce lié à mes lectures précédentes mais j’y reviendrai ultérieurement.

Les premières pages ont été ardues; envolé le rythme posé, la patiente mise en place du cadre, la présentation des personnages et les éléments de la trame que j’aimais tant avec cet auteur. Un changement inattendu et radical de rythme et d’immersion pour le lecteur habitué aux autres romans. Luna est plus nerveux et condense dans un premier tiers l’essentiel des propositions de l’auteur en terme d’univers et d’évolutions technologiques et sociétales.

Dès le premier chapitre, McDonald propulse son lecteur  dans une histoire complexe avec un panel de personnages divers aux relations complexes. Le dramatis personæ et le glossaire sont un auxiliaire bienvenu pour se repérer avec les termes portugais, asiatiques ou nouveaux (oko, combiAS, Keji-oko, madrinha, abusua,…) ou remettre les nombreux intervenants. Les liens familiaux, maritaux et autres sont complexes. Les enfants des puissants ont des mères multiples (la porteuse, la nourrice, la mère officielle), les individus peuvent avoir plusieurs conjoints – dont un principal, le oko, les autres étant Keji-oko – et de sexe divers. La sexualité se trouve également bouleversée, nous prenons contact avec un genre de « meute »,…

Cet ensemble de nouveautés et d’originalité ne facilite pas une l’immersion paisible dans Luna, pour les familiers de l’auteur. Si mon propos laisse une impression de fouillis il n’en est rien dans le texte, McDonald structure cette société tout en apportant une touche d’exotisme agréable.

Tout sur la Lune est régit par cinq familles (MacKenzie, Voronstov, Ashoma, Sun et Corta), elles y font la pluie et le beau temps; l’air que vous respirez, l’eau que vous buvez, les bits que vous utilisez, tout est contingenté. Toutes les ressources vitales sont sous leur domination. Outre des familles sous la férule d’un patriarche, ou d’une matriarche, ces cinq clans représentent des corporations commerciales cherchant à se développer au maximum et si possible à dévorer son voisin. Nous pourrions presque dire : « à la fin il n’en restera qu’un!« 

La sémantique développée participe grandement à cet univers riche et unique, ainsi que l’influence de diasporas diverses : brésilienne, australienne, chinoise, russes, africaine. Cette position cosmopolite est une des forces du roman car elle permet de développer une SF exotique dans un futur assez proche sans l’aide d’extra-terrestre ou autre procédé de narration. Cette ambiance cosmopolite s’ajoute d’ailleurs à un quotidien implacable et réaliste.

Toutefois, je n’ai pas retrouvé la plume et la patience de l’auteur qui m’avaient tant séduite dans ses romans précédents.

Le choix de nous décrire systématiquement la tenue des protagonistes m’a perturbée. Il s’agit de vêtements obtenus par imprimante 3D et reprenant des tenues du XX° siècle plus ou moins célèbres. Ainsi la sensation d’assister régulièrement à une fashion week m’a-t-elle collé aux basques et a eu tendance à m’agacer tout du long.

Cette crispation alliée à l’impression de lire une version de Dallas sur la Lune,  conduit à un lutin légèrement dubitatif.

En effet, Luna brosse les luttes entre diverses puissantes familles ainsi qu’au sein de certaines fratries pour le pouvoir ou pour un contrat lucratif. Les clans étant imbriqués par des liens maritaux et contractuels, l’impression de baigner dans un vaste foutoir œdipien n’est pas éloignée. Les interactions entre Rafa et Lucas Corta me rappelle étrangement les liens tendus entre deux frangins d’un feuilleton dominical que mes grands-parents suivaient (et que je subissais…)

L’hélium remplace le pétrole, la Lune est un univers impitoyable et les luttes de pouvoirs, les crasses y sont monnaie courante; les affrontements en sous main de deux frères et d’autres membres d’une famille achevèrent de me donner cette impression.

Malgré cette référence au feuilleton, le récit propose une histoire travaillée et imprévisible.

Ces jeux d’influence en font toute la saveur. Car au-delà d’une conquête de la Lune qui paraît cohérente et vraisemblable, la complexité et la densité des relations ouvrent la voie à des moments de suspens et surtout d’incertitude pour le lecteur. Surtout quand l’appartenance à une grande famille fondatrice telle les MacKenzie n’est pas une garantie de survie. Le récit se joue sur des niveaux multiples qu’ils soient partiellement personnels (Marina, Lucashindo Corta), familiaux, intrafamiliaux, contractuels…

A cela il faut associer une tentative de renversement de pouvoir au sein de l’instance politique occulte de la Lune, Les Cinq Dragons. Cette « confrérie » dirige les affaires du satellite de la Terre d’une main de fer au sein d’un régime oligarchique maintenu par les 5 corporations/familles fondatrices.

Tout est une question de pouvoir, mais une question enchevêtrée, embrouillée à souhait. La comparaison aurait pu être tout autre, et par exemple une référence à Game of Thrones (mais pas que) pourrait presque être tout aussi judicieuse. Seulement, les manœuvres, combines, et stratégies mises en œuvre sont infiniment plus sournoises, modernes, et sophistiquées pour tenir la comparaison avec GoT et ses pratiques plus souvent brutales et directes.

Les multiples points de vue, et la richesse de idées de l’auteur ajoutent encore à la densité du roman de 450 pages.

Et Luna dans tout cela ?

Il s’agit d’une petite fille Corta, la famille des « parvenus », un peu à part dans ce monde, sans être  totalement hermétique aux événements, qui explore son monde, Boa Vista dans sa robe rouge (sa préférée). Il s’agit aussi de la Lune, personnage central du roman, à l’image d’Istanbul dans la Maison des Derviches.

Après un début exigeant en terme de concentration, le lecteur plonge dans une trame aux facettes multiples, sur une Lune dont les entrailles sont aussi dangereuses qu’en surface. Finalement, nul n’est à l’abri en abordant les terres sélénites.

En cherchant les liens pour les critiques, je me suis aperçue que la référence à Dallas n’était pas originale, c’est un « zut », je croyais me distinguer…

Autres critiques :

Apophis Lorhkan XapurLecture 42Blog-O-LivreLecture du makiQuoi de neuf AelinelAu pays des cavetrollsSur mes Brizées

Challenges :

Pour un joli combo!

Challenge Lunes d’encre

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Challenge Littérature de l’Imaginaire – 5° édition

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Défi Lecture 2017 : #64 qui se passe sur une autre planète (ok, la Lune n’est qu’un satellite).

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Les pavés
Le livre :
  • 464 pages
  • Collection Lunes d’encre
  • Parution : 16-03-2017
  • Pays : Irlande

85 réflexions sur “Luna – Ian McDonald

    • Oui. Un peu difficile oui, mais j’ai lu des roman qui étaient bien plus délicats…
      oui, attend la fin de la trilogie, et si c’est un auteur qui ne passe pas, ben que faire ?… Tu ne vas pas te forcer, non plus ?

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  1. Pas du tout d’accord. Luna, c’est un concentré de tout ce qui fait l’intérêt de McDonald, en plus nerveux et en plus court mais sans rien sacrifier de fondamental, à mon sens. En plus, le roman a le gros intérêt, justement, de proposer une formule différente à ceux qui n’ont pas supporté les pavés de 700 pages où l’intrigue ne se dévoile que dans les 50 dernières qu’il a pu pondre jusque là. Moi, j’ai aimé à la fois ceux-là et Luna, mais c’est loin d’être le cas de tout le monde. Donc, que l’auteur évolue plutôt que de nous proposer en boucle la même formule, c’est à mon sens positif, pas négatif. Même si, effectivement, c’est un point à signaler pour les fans de longue date de l’auteur.

    Sinon, quelques précisions en vrac : les 5 dragons constitue le pouvoir occulte, économique, financier et industriel, tandis que le pouvoir politique, officiel, est détenu par la LDC ; d’autre part, les Mackenzie sont australiens, pas irlandais 😉

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    • En quoi sommes-nous en désaccord?
      L’immersion initiale n’est pas compliquée par rapport à ce que propose habituellement McDonald?
      Pour moi, si notamment après deux romans que j’avais dévoré. Est-ce négatif de mon point de vue ? Non, mais déstabilisant pour une attente plus « classqiue » sur l’auteur. Donc, je préfère le signaler aux lecteurs de l’auteur que cela a de quoi surprendre.
      Ces immersions brutales j’y suis « habituée » avec Cherryh, pas avec lui.

      Après chacun son ressenti, d’ailleurs, je sais pas en quoi, mon début est une critique négative.

      Oui, il y a 2 points qui ont fait que j’ai moins accroché et ce n’est pas une question de rythme ou d’immersion initiale car après les140 premières pages, cela est passé tout seul.
      Le premier point c’est la répétition de l’imprimante 3D et des tenues vestimentaires, cela m’a agacée.
      Et un aspect un peu soap que je nuance d’ailleurs fortement car ce parti-pris offre des trames intéressantes et très fortes.

      Alors, oui, je ne suis pas conquise, c’est un bon roman tout à fait dans les canons de l’auteur, et ses histoires imbriquées, mais je n’ai pas été emportée comme les autres.

      Oui, je pensais pouvoir politique occulte, car ce sont eux qui détiennent réellement la puissance.
      oops, écrire sans consulter ses notes vous joue des tours, pour Mackenzie.. 🙂

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      • Je ne vois absolument pas en quoi l’immersion est brutale dans les premiers chapitres. Comparativement, pour prendre des exemples célèbres, Hyperion ou Les jardins de la Lune sont bien plus ardus au début. Et puis franchement, on est mais alors extrêmement loin de quelque chose comme l’Oecumène d’or de John Wright, par exemple.

        Que quelqu’un qui vienne du Young adult vienne crier qu’il ne comprend rien au début, ok, mais toi… Là, j’avoue, je n’arrive pas à comprendre.

        Après, tu as le droit d’avoir ton opinion, ton avertissement aux lecteurs habituels de McDonald est pertinent, mais je trouve que ta critique donne une impression distordue de ce bouquin pour quelqu’un qui n’a jamais lu McDonald, ce qui sera, à mon avis, le cas d’une grosse partie de ses lecteurs (dont ceux du masse critique dont il faisait récemment partie). Je pense que tu t’es trop concentrée sur le lecteur habituel de l’auteur en oubliant de décrire le livre en valeur absolue, pas relative à d’autres livres de McDonald.

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        • LOL, j’ai trouvé Hyperion et les Jardins de la Lune plus « simple »… va-t-en savoir ? peut-être que l’ai-je commencé trop tard le soir. Mais, j’ai tout compris au début!!

          C’est vrai que je désirais montrer que ce roman change des écrits que j’ai lu jusqu’ici et en quoi . Avec ma perception de ce qui est justement positif et moins positif.
          Effectivement, tu as sans doute raison. Je me suis trop placée dans ma critique en lecteur de McDonald. Faut que je la relise à tête reposée et sir elle ne reflète pas assez le contenu que je la retouche un peu pour ne pas la distordre.

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    • J’hésite toujours : se peut-il qu’un McDonald qui ne m’endort pas dans les 100 premières pages puisse me plaire ? Telle est la question. 🙂 Et seconde question : Dallas sur la Lune, est-ce pour moi ? Je ne me suis jamais senti attiré par cette série ! 🙂
      Enfin, grave question philosophique : pourquoi personne n’écrit The Wire sur Mars ?

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  2. C’est vrai que les premières pages sont délicates, on est propulsé en pleine action sans aucune préparation. Mais c’est souvent difficile de commencer du McDonald. sauf que là c’est resserré
    Les références à Dallas ou GoT sont voulues, il a lui-même parlé ironiquement d’un « Game of Domes ».
    Reste que j’ai trouvé ça moins abouti ou touchant que le Fleuve des Dieux, ou le recueil la Petite Déesse, je n’ai pas encore lu les derviches.

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    • Ah! alors Dallas est voulu pas étonnant que j’y ai pensé tout de suite! Comme j’ai évité la lecture des critiques, j’ai été déçue de ne pas être un poil originale…

      Un peu moins abouti dans la préparation que l’on trouve dans La maison des Derviches et dans le Fleuve des Dieux, et dans l’implication émotionnelle.

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  3. Bon du coup j’ai la version retouchée de ta chronique ! Ce n’est pas pour abonder dans le sens d’Apophis, mais le fait que McDonald parvienne à se renouveler est une force, c’est loin d’être le cas de tout le monde.

    Personnellement, l’entrée en matière ne m’a pas choquée, mais généralement j’évite de buter sur des éléments que je ne comprend pas, au fil des pages ça se décante au final (pour ma part du moins). Mais c’est clair que le début est dense, avec tous ces personnages, les liens entre eux, l’univers, le vocabulaire etc, ça fait beaucoup !

    Le côté fashion week je trouve qu’il est bien trouvé. Il a voulu transposé un système limite féodal et du coup, l’apparence compte beaucoup, une espèce de nouvelle noblesse se crée avec tous les éléments que cela comporte, alliance, culte de l’apparence, il faut épater les autres. Qu’ils soient aussi soucieux de l’apparence faire vivre les personnages, et c’est vraiment pour ça qu’il appuie là dessus, enfin j’imagine.

    Et sinon, c’est quoi cette haine des imprimantes 3D ? xD

    Quoi qu’il en soit, tu fais bien de souligner ce qui ne t’as pas plu.

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    • Pour la version retouchée, j’ai juste insére un retour à la marge et ajouter « Sans doute est-ce lié à mes lectures précédentes mais j’y reviendrai ultérieurement. » pour mieux faire la distinction entre mon introduction et mon entrée en matière.
      Puis un ou deux mots parfois qui ont été retouché.

      En quoi et ou dis-je que le changement de rythme est une faiblesse dans ce roman ?
      Il est certain que lire Le Fleuve des Dieux, La Maison des Derviches puis Luna, induit une décalage important et sans doute plus sensible que l’inverse.
      J’ai relu ma critique, je signale simplement que les habitudes de l’auteurs ne sont pas à l’ordre du jour dans ce roman. Je suis d’accord de ne pas faire une chronique dans le sens uniquement comparatif, mais je ne vais pas me renier et effacer mon ressenti.

      Personnellement avec ce que j’ai lu de McDonald auparavant, j’ai été surprise par la construction initiale, et le rythme nerveux du début.
      Surprise. Pas négativement.
      En plus, c’est nerveux et dense. Donc, je signale ce changement de rythme et de densité. Je ne pense pas que je sous-entend que choisir ce mode narratif était une mauvaise idée ou ne fonctionne pas.

      Pour les tenues, oui cela m’a gênée. Pour moi une  » une Balenciaga de 1958 à épaulettes et coupe asymétrique, motif floral noir sur gris foncé » ou une dior 1956 ne me parlent pas. Je ne vois pas ce que cela représente. J’ai toutefois bien compris le but de l’auteur comme j’ai remarqué que ces descriptions n’intervenaient que pour ces familles puissantes et par lorsqu’il s’agissait du commun de la population. Mais voilà, avoir un éléemnt qui revient régulièrement et que je ne visualise pas m’agace.

      Pas de haine pour les imprimantes 3D, elles ont juste tendance à être une ficelle narrative bien pratique. Ce n’est pas la cas ici.

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  4. Je suis en plein dedans alors j’ai lu ton article en diagonale 🙂
    Pour le moment, j’aime bien. La comparaison à Game of throne est bien trouvée et ça y ressemble pour pas mal de choses (intrigues, manipulation, sexe…). Après, pour le début c’est les changements de personnages qui ne sont pas évidents au début (heureusement qu’il y a la liste au début) mais ça se lit franchement très bien.

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  5. Intéressant, ce débat !
    Bon, moi je trouve qu’on a une narration (au sens genettien du terme) qui ressemble à du Ellroy à ses débuts : nerveux, efficace, au présent de narration (bien peu de critiques le remarquent…), en jouant sur une alternance entre la focalisation zéro et la focalisation interne : ce qui rend le récit très déroutant…
    Les références aux diverses robes sortis de 3D, c’est comme les descriptions chez Balzac, on saute !

    « Et puis quoi, qu’importe la culture? Quand il a écrit Hamlet, Molière avait-il lu Rostand? Non. »
    Desproges

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    • C’est effectivement le cas. Je viens de relire le premier chapitre. C’est effectivement au présent. Alors, j’ai sans doute été un peu déroutée par le récit…

      Surtout, je ne le signale pas de manière négative, je le souligne. Cela change par rapport à ce que j’ai lu précédemment. Alors peut-être que lire Luna puis les autres romans ne permettent pas de ressentir cela de la même façon. Je ne sais pas.

      Mais, je sautais à la fin. Cependant, il y a des petits détails sur lesquels tu te focalises alors que tu cherches à en faire abstraction mais c’est toujours là et tu le remarques malgré toi.
      Et puis, il s’agit d’un détail dans un ressenti global, non l’essentiel.

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  6. En gros je disais que je suis en plein dedans un peu de la moitié donc j’ai survolé ton article.
    Le début est un peu touffu de par le nombre de personnages mais c’est pas plus gênant que ça. Ensuite ça me fait clairement plus penser à game of thrones (manipulations, intrigues, sexe..) qu’à Dallas. Pour les habits, tu es dure il y a quelques phrases mais franchement peu et ça détonne du monde dans lequel ils vivent de riches où les apparences sont importantes.

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  7. En gros je disais que je suis en plein dedans un peu de la moitié donc j’ai survolé ton article.
    Le début est un peu touffu de par le nombre de personnages mais c’est pas plus gênant que ça. Ensuite ça me fait clairement plus penser à game of thrones (manipulations, intrigues, sexe..) qu’à Dallas. Pour les habits, tu es dure il y a quelques phrases mais franchement peu et ça détonne du monde dans lequel ils vivent de riches où les apparences sont importantes.

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  8. En gros je disais que je suis en plein dedans un peu de la moitié donc j’ai survolé ton article.
    Le début est un peu touffu de par le nombre de personnages mais c’est pas plus gênant que ça. Ensuite ça me fait clairement plus penser à game of thrones (manipulations, intrigues, amour..) qu’à Dallas. Pour les habits, tu es dure il y a quelques phrases mais franchement peu et ça détonne du monde dans lequel ils vivent de riches où les apparences sont importantes.

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    • Certes. Mais si tu lis l’auteur régulièrement, il y a un changement net dans la proposition.
      si tu ne lis pas l’auteur, je préfère signalé que le début est quand même un peu touffu. De ce que j’ai lu jusqu’à présent, c’est un des romans qui distillent le plus d’info, de nouveautés et de personnages en moins de 50 pages. Pas le seul, pas le plus dense, mais assez pour que j’estime nécessaire d’y faire référence.

      Pour les descriptions des vêtements, j’ai trouvé cela trop appuyé – ce n’est pas dur, cela fait 3 lignes dans ma critique. C’est loin d’être un élémet central. Parfois ce sont les notes en bas de page que je trouve trop importante. Ce n’est quand même pas l’essentiel de ma critique, ne la réduire à juste de passage. Après cela est mon ressenti, et je ne comprends pas trop en quoi mon impression est si mal perçue.
      Ok, je mentionne que j’ai moins aimé que les autres romans, que je suis (toutes proportions gardées) déçue par justement la mise en place de l’effet domino pas autant emballante que les autres. Mais, il y a tant de points positifs que je souligne…

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      • Pas tapé! Pas tapé 🙂 En fait c’est le premier roman de l’auteur que je lis alors je n’ai pas d’autres points de repère ni ta connaissance. Et je suis sure qu’au fond du lutin, il y a une dame qui aime les robes Balenciaga de 1958 ;). De toute façon, j’ai pas finis encore le roman alors je verrais quand j’aurai terminé 🙂

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        • MDR!
          C’est plus à un lutin d’être intimidé devant les trolls….
          Il est très différent dans sa narration et dans le « soin » (à défaut de meilleur terme) apporté aux protagonistes. Les thématiques, et ce mélange social/technologie, les trames travaillées sont similaires aux autres romans que j’ai lu.
          J’ai hâte d’avoir ton avis.

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  9. Encore un auteur qui me trotte dans la tête depuis un moment ! Du coup, s’il semble plus accessible, est-ce que tu me conseillerais de commencer par celui-ci ? Ou je risque d’avoir une approche un peu faussée de son style habituel ?

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    • En fait, je ne sais pas, car il ne reflété pas ce que j’ai lu jusqu’à présent de McDonald. Et c’est une trilogie.

      Alors, si la question est est-ce une porte d’entrée pour lire Ian McDonald, je serai tentée de te répondre non.
      Si il s’agit plutôt de savoir si il sera mieux perçu, je crois qu’il peut satisfaire davantage de lecteurs.

      EN revanche, je compte lire Roi du matin Reine du jour, et peut-être devrais-tu attendre ce moment. La trilogie Luna va s’étaler sur les 2 ans qui viennent.

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  10. Pour ma part, ce roman a été un coup de coeur (je l’ai fini aujourd’hui) mais contrairement à toi, je ne connais ni l’auteur au préalable (pas d’éléments de comparaison, donc) et je suis peu familière du Space opera/ Planet Opéra (je ne connais pas trop la différence). En revanche, j’ai eu du mal aussi dans les 100 premières pages à assimiler le nouveau vocabulaire et le dramatis personae.

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    • C’est un auteur très particulier j’aurais eu tendance à te dire. Mais avec Luna il a fait évoluer son style.
      Pour la maison des derviches, la mise en place est posée, du coup ou tu te laisses embarquer ou tu trouves cela trop lent. Personnellement j’ai bien aimé ces tranches de vie qui semblent accolées au hasard mais qui ne sont que les pièces d’un domino géant avec tout qui finit par tomber dans une belle « explosion ».

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  11. Comme d’habitude j’arrive après la guerre, mais le débat était intéressant ! 😀
    J’abonde dans le sens d’Apophis, je trouve que ce roman reprend tout ce qui « fait » MacDonald, tout en étant plus concentré, plus nerveux que ses précédents. Bref, il semble avoir affiné sa recette, si on ne tient pas compte du « bémol » (si toutefois c’n est un) du fait que Luna est un trilogie.
    Et même si je trouve « Le fleuve des dieux » plus puissant que Luna, parce que plus ample, je réviserai peut-être mon jugement à l’issue de la trilogie.
    Bref, je suis pour ma part à nouveau conquis. 😉

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    • Pour l’instant, je préfère aussi Le Fleuve des Dieux.
      Je suis mon « conquise » c’est ce que j’essaie de faire passer car je ne dis pas que c’est mauvais, ou nul. Juste qu’à mes yeux, ce n’est pas aussi magique que les autres romans. Ils m’ont davantage séduit.
      Le fait que les romans soient d’un rythme plus « lents » n’est pas synonyme d’ennui, et la nervosité pas un signe de qualité.

      Certes, et ma critique ne conteste pas, le roman est bon, nerveux et dense (surtout au début) et avec sa cohorte de thématiques et d’idées (notamment tout ce qui a trait à la petite technologie), mais je préfère – pour l’instant – ses autres romans. C’est ce que je dis, pas autre chose. Oui, je le trouve moins bon et pour le coup moins conquise.
      La divergence essentielle tient au fait que cette nervosité, ce changement vous le ressentez comme une « amélioration ». Ce n’est pas ma perception car je ne le vois pas comme une « amélioration » en tant que telle, juste un choix narratif (qui fonctionne). Il implique la diffusion de beaucoup d’infos/idées/originalités que tu n’as pas le temps de savourer, de vraiment absorber et déjà tu as autre chose à digérer. Je ne dis pas que c’est un gâchis, mais c’est dommage en tant que lecteur de « s’empiffrer » au lieu de déguster. Voilà en quoi nous avons une divergence. C’est un mets de choix qu’il faut avaler trop rapidement.

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      • Divergence qui n’en est pas tout à fait une puisque nous sommes d’accord : « Le fleuve des dieux », c’est mieux. 😀

        Je ne sais pas si le fait que Luna soit plus nerveux, plus rythmé, est une qualité en tant que telle, mais ça met surtout je pense le roman à la portée d’un plus grand nombre. Qu’on le veuille ou non, et indépendamment de nos goûts, les romans rythmés sont de manière générale plus « faciles » à lire. Ça tient en haleine, le suspense est là, etc… C’est une technique qui n’est pas spécifique aux romans, on la trouve aussi au cinéma, en séries TV, etc…

        Du coup, c’est une porte d’entrée idéale pour lire du McDonald même si c’est vrai il y a pas mal d’informations à assimiler dans un temps restreint. C’est un compromis à trouver entre l’immersion et le rythme du récit. Ici l’auteur a plutôt mis le curseur du côté du rythme, dans « le fleuve des dieux », c’est plutôt sur l’immersion. À chacun de voir ce qu’il préfère. 😉

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        • Là du coup c’est moi qui abonde dans le sens de Lorhkan : le fait que Luna, ou n’importe quel roman en général, soit très rythmé ne signe pas automatiquement un bon livre, mais en revanche, dans le cas précis de McDonald, cela met ce nouvel opus à la portée de gens qui ne l’auraient pas lu auparavant. Lorsqu’on regarde les critiques sur ses autres romans, on voit, même de la part de lecteurs habitués à la SF intelligente, exigeante et de haute volée, revenir assez souvent une réflexion du genre « trop lent, trop long, je n’ai pas accroché, même si dans le fond c’était sûrement très intéressant ».

          Là, l’auteur a enlevé le gras pour ne garder que la viande, sans rien enlever de fondamental à ce qui fait qu’il est intéressant mais 1/ en évoluant (ce qui est toujours positif pour un auteur, à mon sens) et 2/ en proposant quelque chose de plus attractif pour ceux qui a/ avaient tenté son oeuvre précédemment mais n’avaient pas accroché et b/ pour les lecteurs / lectrices peu habitué(e)s à ce genre de SF de haut vol. Bref, ce n’est pas tant le fait que ce soit plus rythmé qui est intéressant, mais plutôt celui que ce soit plus digeste (même si je m’empresse de préciser que le rythme plus lent de La maison des derviches, par exemple, ne m’a personnellement posé aucun problème).

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          • Sur l’aspect général, je suis entièrement d’accord. Et je sais bien que le rythme des autres romans sont un « reproche » régulier.
            L’auteur s’adapte à cette « demande » (remarque pas du tout péjorative), et comme tu le soulignes enlève du gras.

            Cependant, je préfère juste les autres romans et je trouve qu’ils ont une saveur et une construction un poil plus élaborée. La patience mise en place est géniale dans la Maison des Derviches. Luna est très bon, je n’ai pas retrouvé l’explosion des neurones quand tout se met en place et ou tout nous apparaît logiquement à la fin.
            Après, Luna est une trilogie, il faut aussi attendre la suite pour vraiment l’apprécier. Pour l’instant je ne suis pas aussi enthousiaste que toi, et d’autres blogueurs, ce n’est pas pour autant que je ne me précipiterais pas sur la suite! 😉

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  12. Suite à ton message sur mon blog, je me suis dit qu’il fallait donc que j’aille voir ton article sur Luna ! Et effectivement, au vu de ce que tu racontes, ce livre a l’air complètement différent de la Maison des Derviches en termes de rythme.
    Le cadre que tu décris me fait envie, mais toutefois pas suffisamment pour tenter l’expérience. J’ai par ailleurs peur que ça me fasse le même effet que la Maison des Derviches sur l’intrigue : un univers intéressant, mais trop focalisé sur lui-même, au détriment de l’histoire.
    Je ne vais donc pas m’y risquer ! Tant de choses à lire, je préfère éviter. J’attendrai que d’autres Mcdonald sortent et regarderai si les critiques me donnent envie ou non.
    Merci à toi en tout cas !

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