Terreur de Dan Simmons

Glaçant!

C’est la critique enflammée de Boudicca du Bibliocosme qui m’a incitée à lire Terreur de Dan Simmons, surtout que mon premier contact avec l’auteur fut couronnée de succès.  Hypérion restera un moment de lecture inoubliable. Pour tout dire, Terreur le restera aussi, bien que les raisons en soient différentes, comme le registre.

Dans ce roman plutôt volumineux, Dan Simmons relate l’entreprise dramatique des équipages du Terror et de l’Erébus. Ces deux navires, sous le commandement de Sir John Franklin ont été aperçu le dernière fois à l’été 1845. L’Amirauté britannique avait fait sienne la découverte du passage du Nord Ouest dont l’objectif consistait à trouver une voie navigable au nord du Canada permettant de relier l’Europe à la Russie. De nombreuses expéditions se sont lancées à l’aventure, avec plus ou moins de réussite, mais la disparition mystérieuse et inexpliquée de L’Erébus et du Terror a enflammé l’imagination et l’intérêt de nombreux aventuriers et scientifiques (les deux épaves n’ont été retrouvée qu’en 2014 et 2016!).

Entre temps, peu d’éléments ont pu fournir un semblant d’explication : 3 tombes, un seul message, et quelques artefacts. Les navires avait tout simplement disparu, volatilisés dans l’enfer blanc de la banquise.

Dan Simmons a donc repris à son compte cette fascinante et tragique histoire, comblant les grands vides grâce à son imagination féconde et un grand sens narratif.

Nous pourrions croire que Terreur creuse un sillon loin de son cycle phare Hypérion, mais  pas tant que cela, après lecture.

Question genre littéraire, ce roman peut parfaitement satisfaire les amateurs de post-apocalyptique et d’apocalyptique, bien qu’il s’agisse d’un thriller fantastique. Les paysages nucléaires ou ravagés ont muté : la glace, la neige et la nuit polaire forment un cadre tout aussi angoissant, si ce n’est davantage encore. Les seules terres émergées visitées sont celles de  l’Ile du Roi-Guillaume proposant une lande lunaire, où pas une plante ne pousse. C’est un champ de cailloux digne de Mars.

Le roman débute vraiment à l’hiver 1847. Les bateaux se trouvent rapidement pris par les glaces de la banquise,  le premier hivernage et le chemin parcouru depuis font l’objet de flashbacks, ou de notes dans des journaux. Dan Simmons s’est appuyé sur les documents et les recherches publiés pour retranscrire le parcours ce l’expédition.

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Ce deuxième hivernage n’est finalement qu’une péripétie attendue. Sir John Franklin, et ses deux capitaines Crozier et Fitzjames ont dans les cales du charbon, des vivres et du rhum pour 5 années au départ d’Angleterre. Ils prévoient le dégel de la banquise pour l’été 1847, un dégel qui leur permettra de franchir le fameux et mythique passage du Nord Ouest, le but de cette expédition. Il est à noter qu’avant de se retrouver au Nord de l’Ile du Roi-Guillaume Crozier proposait une alternative de sécurité, avec une navigation plus au Sud ou un retour vers l’est pour leur hivernage.

Cette première dissension est le prémisse d’une catastrophe. A l’été, de dégel, il n’y en a point, s’annonce ainsi une troisième année dans les glaces et les ténèbres hivernales…

Mais avec 5 années de vivres, de charbons et de rhum, cette projection n’a rien d’alarmant me direz-vous. Ben, NON!!

En effet, le commandant de l’expédition a voulu forcer le destin et la banquise, en navigant au nord, dans les glaces, forçant le passage à coup d’éperonnages. Le résultat est sans appel : non seulement les navires ont sur-consommé leur carburant (le charbon), mais en sus,  l’Erébus a cassé son arbre de transmission, son hélice et son gouvernail. Par deux fois, utilisant les pièces de rechange dont il disposait.

Ce coup du sort n’est pas la seule crise à surmonter. Parmi les vivres emportés, soit 5 ans (ou 7 ans avec rationnement) de ravitaillement, il y a des millier de conserves, acquises à un prix défiant toute concurrence par la Marine de sa Majesté… qui s’est fait royalement roulée dans la farine. Quand les boîtes ne sont pas boursoufflées, ou impropres à la consommation, ce sont les soudures au plomb qui craquent. Au final, les réserves se réduisent comme peau de chagrin.

Pour couronner le tout, ils ne sont pas seuls. Une bête monstrueuse traîne.

Au passage, nous apprenons que cette terre glaciale est constituée de blocs et de morceaux de natures diverses et variées, que les iceberg s’y promènent en toute impunité, que des montagnes aiguës peuvent apparaître en quelques secondes lorsque la banquise se la joue tectonique des plaques, et que les chenaux d’eaux libres peuvent s’avérer des plus traître. Tous les éléments se liguent pour tuer les 129 membres d’équipage. Ainsi, le paysage n’a-t-il rien à envier à un quelconque univers post-apocalyptique!

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Dès le début du roman, la survie de nos hommes est en jeu. L’atmosphère y est glaciale et angoissante; la diminution des vivres et le spectre de la maladie exercent une pression toute aussi forte que la banquise. Les armatures et le blindage craquent sous les forces d’un blanc délicat, mais le tic-tac du temps qui passe est plus oppressant. La course contre la montre est lancée alors que nos marins restent cloués sur place. Rien à l’horizon, sur terre, ni dans la ciel n’apporte une once d’espoir. Les sorties de chasse sont vaines, le gibiers rare et les hommes de la mer visiblement incompétents. Les reconnaissances sont périlleuses, le temps, les tempêtes sont terribles, la glace traître. Les hommes bien plus encore. Et partout la Bête rôde, affamée, en colère.

Et l’horloge tourne. L’angoisse fait son office.

Dan Simmons n’axe pourtant pas sa narration sur la seule aiguille temporelle et sur cette question de survie. La présence de cette créature joue pleinement son rôle; elle ajoute cette dimension thriller, proche de l’horrifique. Les personnages sont sur le qui-vive, la paranoïa s’invite dans le jeu. Mais avec tant de bruits, craquements, grincements, le vent et la banquise déclamant leur partition, les ombres permanentes, l’obscurité souvent présente, difficile de faire le tri entre la normalité et l’arrivée de la Bête.

Alors nous partageons cette angoisse, s’attendant à tout moment à voir surgir les crocs de la créature. Parfois L’auteur construit tout un chapitre dans ce seul but, nous savons qu’elle va s’inviter immanquablement, les pages tournent, le suspens se construit tout autour, .. et la voilà meurtrière, avide et sanglante et nous en sommes quand même surpris. Parfois, ce n’est qu’un bruit, qu’un rat.

Cependant, ce n’est pas non plus un simple roman survival/ thriller. Une femme inuit s’est jointe aux échoués. Elle ne parle pas. Ils l’ont nommée lady Silence. Son apparition a adopté un curieux timing, puisqu’elle correspond peu ou prou avec celle de la créature. Impossible de ne pas partager les questionnements et les suspicions des équipages. Quel est leur lien, y-en-a-t-il un?  Cette touche de mystère corse à la fois l’aspect angoisse et fantastique.

 Le titre du roman Terreur porte parfaitement son nom. Une bonne partie de l’action se déroule déjà sur le bâtiment Terror avec à sa tête le Capitaine Crozier. Il fait également référence à cette peur qui saisit tout homme d’équipage qui croise le chemin de la bête, mais aussi l’angoisse liée à son errance à proximité des navires. Inutile de préciser que c’est aussi le sentiment que l’auteur cherche à nous faire sentir…

Malgré son impact la Bête ne s’invitant pas tous les quatre matins, les perspectives d’avenir provoquent surtout une angoisses sourde, et la question des vivres va devenir encore plus cruciale et horrible… Comment vont se comporter les hommes mécontents de la gestion ? La mutinerie est une chose, mais n’y a-t-il pas pire encore ?…

La narration alterne entre différents points de vue, essentiellement des officiers des deux navires. Nous y suivons Sir John Franklin qui a une tendance de doux-rêveur. Fitzjames représente l’officier de la Royal Navy dans toute sa splendeur. Crozier souffre de ses ascendances irlandaises, mais aussi de son double héritage catholique et protestant. J’ai bien apprécié cette position sur les courants et sur leurs perceptions au sein de sa famille (traité avec intelligence). Il y a aussi le Dr. Goodsir dont nous parcourons les pages du journal intime, et d’autre marins encore. Dan Simmons parvient parfaitement à leur donner une personnalité (en s’appuyant sur certains textes authentiques) et des caractéristiques diverses. J’ai un petit faible pour l’intelligent, subtil, bourru et alcoolique Crozier! Même Lady Silence, sans émettre un mot captive le lecteur.

Il y a toutefois, un ou deux protagonistes dont le trait est un poil trop forcé (Magnus). Mais cela demeure du beau travail. Je recommande chaudement de NE PAS consulter la table des matières.

Pour tout dire, j’ai aimé et détesté ce roman. La partie reconstitution historique, car l’ouvrage est très documenté, le rendu de la vie sur la banquise et de l’organisation au sein des équipages sont impressionnant de maîtrise et d’évocation. Même la partie suspens et survivaliste sont à la hauteur de mes attentes. Mais voilà, cela touche mes limites en terme de fantastique et d’horreur. J’ai eu un peu de mal à accrocher à la bestiole gigantesque même si au final, je trouve que l’idée est bien développée et imaginée. C’est surtout l’aspect horrifique et sanglant qui ne me conviennent pas. Comment dépecer un être humain, se délecter de son cerveau en passant par le palais… beurk. Les scènes sont parfois très violentes, en soit cela passe – pour ma pomme, mais quand elles frisent Lovecraft ou Poe, c’est un peu trop sombre et tortueux pour mon âme sensible.

Bref, je suis passée par de nombreuses phases de frissons et même d’horreur dans ce roman, et j’ai même eu droit à quelques (mauvais) rêves, tant la lecture m’a marquée.

La comparaison avec Hyperion n’est pas une allusion en l’air. La présence de créatures aussi redoutables, aussi sanglantes sont une première similitude.  Les lieux partagent également cette même sensation de zone sanctuarisée ou l’être humain n’est pas le bienvenu. Les thématiques se chevauchent puisque de nouveau Dan Simmons explore l’âme humaine sans prendre de gant, et aussi la puissance de la volonté et de la détermination. L’idée de sacrifice et de vanité sont également au rendez-vous.

 

Message found by the McClintock Expedition near Point Victory, North-West Coast of King William Island, detailing the fate of the Franklin Expedition

Au final, Terreur dépasse largement le cadre du thriller fantastique en proposant un récit désespéré dans un enfer de glace. Ce regard sur ces équipages, sur leurs actions, et sur l’humanité poussée dans ces derniers retranchements est aussi glaçant que saisissant. L’auteur ne flatte et ne ménage pas son lectorat, le texte est riche, sombre, et frise bien des fois l’horreur. Les personnages sont construits et nous font partager une palette d’émotions suffisamment large pour y trouver son compte. Les âmes sensibles auront du mal à encaisser des scènes parfois ardues.

Ce livre est pour vous si :

  • vous aimez les thrillers fantastiques fort en émotion
  • vous souhaitez un roman survivaliste qui sort des sentiers battus
  • vous aimez Clive Bakker
  • vous avez l’estomac accroché

En revanche, déconseillé si vous :

  • ne supportez pas les pavés
  • n’aimez pas les histoires qui finissent mal
  • tournez de l’œil à la vue de la moindre goutte de sang
  • êtes claustrophobe et frileux

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Autres critiques :

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93 réflexions sur “Terreur de Dan Simmons

    • Oui! je crois que c’est un génie. SI j’ai le temps, je lirai quand même Flashback (je l’ai en poche).
      Je ne suis pas aussi enthousiaste que pour Hypérion, mais c’est uniquement lié à mes goûts question fantastique…

      Je t’en prie! 😉

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  1. Il me fait de l’oeil depuis un petit moment, celui-là ! Mais je pense que je vais d’abord finir Hypérion et attaquer un ou deux Clive Barker pour tester mon seuil de tolérance 😉 (Ca me permettra de liquider quelques pavés, au passage !)

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  2. C’est la deuxième fois que ce titre entre dans ma ligne de mire ! Il faut dire que je n’ai jamais été déçue par Dan Simmons, quel auteur !!! Dans « Nuit d’été » j’avais déjà eu un excellent aperçu de son talent dans le registre horreur 😉
    Je n’ai plus qu’à espérer retrouver l’énergie de m’attaquer à ce pavé très vite !
    Il est déjà prêt à me tendre ses pages, tout comme « Drood » d’ailleurs…
    Am stram gram m’aiderait peut-être à trancher ^_^

    Superbe chronique, comme d’hab 🙂
    PS : D’où vient l’illustration du milieu de ta critique ? Elle est… waouh !

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  3. Je crois que ce n’est définitivement pas pour moi, si il y a une chose que je déteste c’est avoir peur dans un livre, aux premiers prémisses de malaise ou de tension malsaine ou horrifique j’ai tendance à fermer le livre pour faire autre chose et me changer les idées, et si elle persiste je le ferme définitivement xD

    Bon en fait en vrai c’est plus que je ne supporte pas de devoir assister au malheur physique de quelqu’un ça me donne envie de vomir je suis beaucoup trop sensible.

    Du coup non, celui ci ne m’attirait déjà pas vu son titre, il n’est pas dans ma PAL, et il y a vraiment peu de chance pour qu’il y rentre un jour x)

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    • Je te comprends parfaitement. Terreur est vraiment bien fait, beaucoup de bonnes choses et un rendu impeccable de la banquise, du système maritime et de l’expédition. La reconstitution est impeccable. Et heureusement qu’il ya tout cela, car, je pense que je n’aurai pu le lire jusqu’au bout autrement. Il est à la limite de mes « capacités » d’encaissage, et globalement pour les même raisons que toi! 🙂

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  4. Ah enfin ! Je l’attendais cette critique ! 😀 Je suis ravie que tu aies aimé ta lecture, et je pense que nous avons globalement eu le même ressenti. C’est vrai que le côté oppressant est vraiment omniprésent et il m’a valu aussi quelques mauvais rêves, mais quel voyage ! Cela fait près d’un an que je l’ai lu et j’en garde toujours un souvenir très vif : je pense que cela fait parti des très rares romans que je relirai un jour. En tout cas bravo pour ce bel article 😉

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    • Je ne regrette absolument pas cette lecture. Comme tu dis, quel voyage! J’ai bien fait de suivre ton avis et de m’offrir ce roman glaçant.
      Il me marquera c’est une certitude, car il est vraiment très fort en émotions et les images se grave dans notre tête.

      Je crois qu’il vaut le coup à relire, maintenant que nous connaissons la fin, et les hommes il devrait avoir une saveur tout autre.

      Merci, ton article aussi, était très convaincant! 🙂

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  5. Je suis hyper frileuse, mais comment veux tu que je résiste maintenant?????!!!!!!
    Comme je présente tous les critères pour le OUI, et que ta chronique est juste excellente, je vais devoir ajouter ce pavé à ma wish!!!;) Allez, je suis partante pour une Terreur en bonne et due forme!!!!!!^^

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    • Oui, c’est une Terreur en bonne et due forme. Un poil glaçante je te l’accorde… mais vu tes lectures, c’est tout à fait dans tes cordes… et puis, une fée à plusieurs tours dans son sac, et des possibilités de se réchauffer, n’est-ce pas ?!! 🙂

      Oui, hop dans la wish!

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  6. Sûr que je n’aimerais pas le côté trash (je pense à la partie « dévoration/dégustation » que tu évoques !), beurk, même si le reste est tentant. « Hypérion », en revanche, m’avait emballée ! Et je note que tu viens de lire un pavé d’automne 😉 !

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    • Nous n’assistons pas en direct à la dégustation… c’est suggéré, sans doute plus efficace par ailleurs.
      C’est du grand Dan Simmons.

      Oui, un sacré pavé!!! Tu ne reconduis pas pour l’automne, j’ai loupé un truc ?…

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  7. C’est vrai que c’est sanglant, j’avoue que j’ai presque pas sourcillé de mon côté – je ne sais pas s’il faut que je m’inquiète ou pas xD
    La sensibilité au gore/glauque c’est vraiment difficile à évaluer pour le coup !

    (c’est quoi ce prix d’ebook, ils sont tombés sur la tête)

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  8. J’ai lu Illium et Olympos de Dan Simmons qui m’avaient enchantée. Depuis j’ai hâte de lire le cycle d’Hypérion et l’Echiquier du mal. Pourquoi pas également celui-ci si les précédents me plaisent. Petite question ; quel est le document d’archives que tu as mis à la fin de ton article ? (je suppose que c’est un original et pas une illustration du livre ?)

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    • SI tu as aimé Olympios et Illium qui ne sont pas les meilleurs de Dan SImmons celui-ci te séduira!
      Hyéprion a un début un poil surprenant, et après j’ai adoré l’histoire.

      Il s’agit bien d’un original. C’est le message laissé par SIr John Franklin en 1847 sur l’Ile du Roi Guillaume, puis annoté en 1848 par Crozier.
      Retrouvé par McClintock quelques années plus tard. Il était dans un tube de cuivre placé dans un cairn.
      Le premier message explique qu’ils sont pris dans la glace et donne les coordonnées depuis deux hivers, mais que « tout va bien ».
      La seconde partie régigée en mai 1848, précise la date de décès de Franklin, que les vivres ne sont pas bons, qu’ils sont affamés et qu’ils abandonnent les navires aux même coordonnées. Il y a a eu quelques décès entre temps.

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  9. Ce n’est pas ce roman qui me remettra au fantastique. Pas du fait de l’intrigue, mais surtout du nombre de pages. (A cause de Xapur, les pavés me font mal)
    Et je ne saurais l’expliquer, mais Dan Simmons est un de ces auteurs qui ne me donnent pas l’envie de le découvrir. Pourtant je ne connais rien sur lui, j’entends beaucoup parler en bien de ces romans. Peut-être le flair canin ?

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    • j’avoue que j’ai hésité quand j’ai vu le pavé – et le prix de l’e-book (lu en numérique)…. 🙂

      Je le regrette un peu que tu n’es pas envie de le découvrir, mais je comprends, en plus il écrit toujours des pavés, alors peut-être est-ce lié à cette propension à écrire de long textes…

      Dans tous les cas, faut suivre son intuition, et nous savons que les esprits canins possède un 6° sens aiguisé.

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      • Je n’ai pas envie de le découvrir pour l’instant, mais je garde la référence dans un coin de mon cerveau pour une autre époque, sait on jamais.
        Pour le prix, 13€ pour 1000 pages, cela va encore, c’est surtout le non alignement du prix poche/ebook qui fait tiquer.
        Pour le ressenti, nickel, avec ton analyse en sus, on sait à la lecture de ton avis si ce roman est dans nos cordes ou pas.

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        • Oui, tu as raison, c’est ce que je veux souligner avec ce prix de l’ebook. Il faudrait qu’il soit à minima au même tarif que le poche. Car pour 1000 pages ce n’est pas scandaleux de dépasser les 10€.

          Je suis très heureuse que mon ressenti soit perceptible, cela m’embêtait d’être trop dans l’analytique, ce qui ne correspond pas à mon idée du blog.

          Merci, ami canin! 🙂

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  10. Je ne sais pas trop, j’ai adoré Hyperion et Endymion, mais je me suis arrêté là concernant Dan Simmons. Ici, ce qui me dérange, c’est le côté horrifique transposé au XIXe, j’ai peur que cela me dérange. Le seul auteur horrifique que j’accepte c’est Stephen King, mais c’est plus pour son traitement des gens et de l’Amérique. C’est surement qu’un a priori, comme souvent. Je note dans un coin, un jour peut-être.
    Sinon beau retour, ça me donne presque envie de mettre des images dans mes billets, c’est bien intégré dans les tiens.
    Bon et le prix numérique et le non-alignement au tarif poche ce n’est juste pas possible…

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    • Alors, ayant lu un peu de King, au niveau horrifique, je comparerais le degré à Salem. L’aspect que tu soulignes pour le traitement de l’Amérique par King, est similaire dans Terreur de Simmons.
      Du coup, si tu aimes ces aspects là avec King, tu devrais apprécier avec Simmons. Je ne l’éliminerais pas si j’étais toi. Après, la taille est importante….

      Oh, merci pour les images. Je ne le fais pas systématiquement, simplement quand je veux faire un clin d’oeil ou quand cela amène quelques chose à ma chronique ,comme avec ce billet sur Terreur. Et puis, je suis quelqu’un de très visuel.

      Je ne comprend pas leur politique de prix…. C’est débile!

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    • J’ai fini par aimé la bestiole également! 😉
      Le début n’a pas été magistral pour mi, j’ai mis un peu de temps à entrer dedans, mais par le suite, il m’a volé mon sommeil, j’ai fini les 300 dernières pages d’une traitre!

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  11. Très bel article, bien étayé ! j’avais adoré et très fière que le traducteur qui a fait un travail remarquable viennent mettre un petit mot sur mon blog 😉 c’est un livre vraiment tres fort en émotion et très prenant avec un suspens latent et continu !

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  12. […] Terreur de Dan Simmons. Il dépasse largement le cadre du thriller fantastique en proposant un récit désespéré dans un enfer de glace. Ce regard sur ces équipages, sur leurs actions, et sur l’humanité poussée dans ces derniers retranchements est aussi glaçant que saisissant. L’auteur ne flatte et ne ménage pas son lectorat, le texte est riche, sombre, et frise bien des fois l’horreur. […]

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  13. Je n’avais pas vu que tu avais fait un article sur ce livre ! Je viens de le voir (en consultant Google, pour voir combien de temps je mets à être référencé) !

    Tu connais déjà mon avis : j’ai adoré. Vraiment. Et je pense que, du coup, tu vois à quelle scène je faisais allusion lorsque je parlais du « pinacle » du troisième temps de l’intrigue (peu après le moment où l’équipage se sépare, les uns tentant de revenir au HMS Terror…les malades, dont un qui se réveille…Cornelius Hickey trônant… des scènes si fortes qu’elles m’ont marqué pour de bon, je pense).

    C’est clair qu’il faut pas être trop sensible, par contre !

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