Carolyn J. Cherryh

Une anthropologue dans la SFFF

Carolyn J. Cherryh est essentiellement un auteur de science-fiction (spéculative) et de fantasy, s’autorisant de temps à autre des infidélités dans d’autres genres. Lauréate de trois prix Hugo, d’un Locus ainsi que d’un John Campbell, elle demeure assez peu connue en France.

Son véritable patronyme est Cherry, dont la consonance trop romantique ne collait pas avec l’image sérieuse (et masculine) de la sf des années 70, d’où l’ajout d’un « h » à la fin du nom. Un astéroïde porte son nom depuis 2001!

C.J. Cherryh construit des univers complexes et réalistes dans lesquels se déroulent des histoires vivantes, captivantes et exotiques. Qu’elle demeure si confidentielle dans notre hexagone est un véritable mystère pour moi!

L’objectif de cet article n’est pas de rédiger une biographie de l’auteur ni de lister sa bibliographie, vous trouverez mieux sur le net. Je veux simplement développer les trois univers majeurs qui méritent le détour et qui m’ont énormément séduite.

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Brève Bio

Carolyn Cherryh est née le 1° septembre 1942 dans le Missouri. Elle commence à écrire dès l’âge de 10 ans, ses études s’orientent vers les arts « techniques » et la littérature (archéologie, histoire de ingénierie, mythologie, latin). En 1965 elle obtient un Master de littérature classique, puis enseigne le latin, les lettres classiques, et l’histoire ancienne en Oklahoma.

Dès ses premiers pas dans la SF, elle écrit des romans (et non pas des nouvelles ou novella qui transitent pas des magasines); ses deux premiers titres  (Les portes d’Ivrel et Frères de la Terre) sont publiés en 1976. Elle a « perdu » de nombreux manuscrits car elle envoyait son unique copie qui revenait rarement… (pas par bêtise, mais pour des raisons financières).  Elle reçoit le prix John Campbell du jeune écrivain à la suite de cette aventure. C’est le début d’une nouvelle et belle carrière couronnée de quelques prix prestigieux (Hugo, Locus,…), et enrichie d’une soixantaine de romans.

Les cycles majeurs

L’univers Union-Alliance

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Il s’agit de son cycle phare de science fiction, plus précisément de space opera (planet opera et station opera).

Ce qui suit peut faire intimider ou détourner les curieux, car le volume de romans est assez important. Cependant, l’ensemble n’exige pas d’être lu pour s’immerger dans dans ce monde riche et impressionnant, vous avez le loisir de picorer çà et là, une trilogie, un roman.

L’univers Union-Alliance est composé de 7 séries (à ce jour) et 32 romans et novellas. Trois d’entre elles se sont attirées une réputation solide : Les guerres de la Compagnie, L’ère du rapprochement et Chanur.

Cette histoire du futur débute au XXI° siècle sans date butoir, ni terme final.

L’expansion du genre humain dans l’espace connait des balbutiements logiques et réalistes. De la station internationale aux installations plus lourdes et plus lointaines, l’homme fait de petits bonds dans l’espace avec ces implantations qui défient le vide sidéral et met en lumière le génie humain. Initialement seules neuf d’entre elles parsèment l’infinité, elles ont été mises en place laborieusement par la Compagnie Sol, une multinationale privée qui a consenti de très lourds investissements (au bord de la faillite), notamment en raison de l’absence de planète habitable à portée de vie humaine. Ces stations sont cruciales pour l’expansion de l’homme, surtout tant que la propulsion plus rapide que la lumière n’a pas vu le jour.

Les distances et le temps nécessaires étant gourmands – il faut 20 ans pour faire le tour de quelques stations, une vie pour la totalité – ces implantations adoptent des mœurs et des coutumes qui s’émancipent, même leur organisme commence au fil du temps à présenter des divergences avec l’homo-sapiens made in Earth. Il en est de même avec les bâtiments de commerce qui relient les stations. Ils développent une culture propre, et leur navire devient leur ville, leur planète, en bref leur identité. Le roman L’opéra de l’espace illustre ces aspirations et ces nouveaux usages de manière magistrale. Tout se petit monde n’aspire qu’à l’indépendance  légale (de cœur c’est déjà la cas) et de fait.

Mais l’Earth Compagnie (Sol est devenue mondiale) n’envisage pas la chose avec bienveillance, et maintient les rennes d’une main de fer, enfin tente de la faire car le temps passant, la distance fait que ce contrôle devient de plus en plus illusoire.

Nous pourrions y voir une expression de l’ana-cycle, avec cette reproduction des difficultés qu’ont connu tous les grands empires de l’antiquité qui ont fini par imploser en raison de ces élongations.

Le catalyseur qui précipite la scission entre les stations, les marchands et l’Earth Compagny est la découverte de la planète Pell (La Forteresse des étoiles) dans l’amas de Tau Ceti. L’indépendance ne se fait pas sans heurt et n’est pas s’en rappeler la propre Histoire des USA sans l’épisode du Tea Party de Boston toutefois! 😉 .C’est une crise liée aux réfugiés qui déclenche les hostilités initiales (tiens!tiens!)

En 2248, le FLP est découvert et ouvre le champ des possibles à la fois pour la Terre mais200px-cherryhcyteencover également pour les aventuriers de tout poil. Cette découverte signe malheureusement un arrêt d’intérêt pour les stations spatiales… qui se voient dans l’obligation de développer d’autres idées de monopole ou de ressources. Toujours est-il que la situation demeure chaotique pendant des dizaines d’années, la Compagnie s’équipant de vaisseaux de guerre pour maintenir l’ordre. C’est en 2300 que tout prend feu et que Cyteen et d’autres stations déclarent une guerre ouverte. Cette implantation est à la pointe de la technologie dans le clonage, ce qui leur permet de fournir des combattants pas milliers et d’affronter sur un pied d’égalité les forces terrestres.

 

998202Puis commencent les guerres d’usure avec en parallèle la conquête de nouvelles planètes pour obtenir à la fois de nouvelles ressources et de nouveaux alliés tel que le peuple de Chanur

Riche, solide, tout simplement époustouflant, ce cycle ambitieux nous offre non seulement des histoires prenantes, des personnages charismatiques, une vingtaines d’aliens mais aussi des thématiques aptes à séduire les plus exigeants.

Chaque roman peut se lire indépendamment, même si l’on perd un peu en nuance en échappant aux précédents.

 

L’univers de Morgane

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Ce cycle de science-fantasy s’axe vers l’Héroïc fantasy. Cette approche n’est pas nouvelle tout en restant assez inusitée. Deux espèces intelligentes ont disparue suite à la découverte du voyage spatio-temporel, et de leurs fatal paradoxe temporel. La dernière  en date décide alors de fermer des portes trouvées dans l’empire Qjal.

Ces êtres ont colonisé d’autres mondes et asservis des peuples. Tous sont au bord de l’extinction, ont péréclités puis se sont totalement effondrés. Seule une organisation pseudo médiévale et une férocité certaine permettent la survie. Bien entendu, les Qjals se partagent la part du lion et les diverses positions seigneuriales.

C’est ainsi que débute le premier roman publié par CJ Cherryh, Les portes d’Irvel. Un Qjal est sur le point de dominer un de ces mondes en anéantissant toute résistance et les portes du secteur. Morgane, une survivante prisonnière, échappe à ses poursuivants en passant par une de ces dernières… Elle débarque dans un monde à la saveur asiatique et croise Vanye, un Illin qui a prêté allégeance à un seigneur répugnant.

La thématique principale tourne autour de l’honneur, de la vassalité et du sens du devoir.

Ce cycle est composé de 4 romans.

L’univers de l’Etranger

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Cette saga de science fiction « anthologique » regroupe 18 romans qui forment 6 arcs, une construction rationnelle et limpide.

Un vaisseau s’échoue sur une planète lointaine, après un bond dans l’inconnu. Celle-ci est habitée par des êtres d’ébène, les atevis rustres, structurés, aux codes complexes et fermes. Nous pouvons le classer comme planet opera, plus que space opera.

Une petite portion du territoire est allouée aux échoués pour qu’il s’y installent, à la condition de restreindre les contacts avec la population pour ne pas polluer l’esprit et les mœurs locaux. Un seul ambassadeur, Le pahidi est habilité à les fréquenter. Son rôle consiste autant à maintenir et affiner les relations politico-diplomatiques que d’étudier les subtilités de leur langue et leur société (et exobiologiste). Par ailleurs, leur vaisseau, le Phoenix, tente de retourner sur Terre avec quelques membres d’équipage totalement opposés à cette installation… définitive.

Un échange entre les deux peuples existent toutefois, des vivres contre de la technologie même si les humains cherchent à garder le contrôle. Deux cent ans plus tard, les autochtones ont atteint un niveau technologique égal à celui des hommes. Les liens se sont affermis, les tensions effacées, et les relations entre les parties sont désormais empreintes de sérénité et de confiance. C’est alors que le Phoenix revient.

Le premier pahidi est Bren Cameron, c’est à travers son regard que le lecteur suit l’évolution de cette association. Il sera le narrateur principal pendant 8 tomes de cette aventure.

  • Le premier arc s’axe sur la découverte des atevis et la tentative d’assassinat de l’ambassadeur; le retour du Pheonix bouleverse les relations initiales.
  • Le deuxième arc est consacré à Bren Cameron devenu un des « seigneurs » de ce monde, de ses difficultés à régir son domaine et de s’adapter à son nouveau rôle.
  • Le troisième fait la part belle à l’aventure spatiale et à la rencontre avec un 4° type, des aliens nommés Kyo. Cette découverte fait l’office d’un tremblement de terre parmi les atevis (et les humains d’ailleurs). Il y a beaucoup de crispations dans la population qui se divise nettement.
  • Le quatrième traite des conséquences de la division et des passions qui animent les atevis. Il est axé sur la politique interne, et sur une guerre civile.
  • Le cinquième arc nous amène parmi les guildes plus ou moins secrètes, et se consacre à  Aji, une personne d’une importance capitale dans la série.
  • Le dernier et sixième arc dont le dernier tome publié en 2017, revoit les Kyo après l’apaisement de la situation interne et intergalactique. Celui-ci est plus diplomatique et offre son lot de voyages stellaires.
  • Un septième arc est en cours d’écriture.

Cette série dont seul les deux premiers tomes sont traduits en France, se rapproche du travail réalisée par un auteur comme Ursula Le Guin par le sérieux et la solidité de la construction de cette civilisation alien.  Sa saga, d’une veine anthropologique marquée, propose une SF bio parfois dense et très détaillée car tous les aspects y sont abordés : politique, famille, religions,  coutume, tabou, société, travail, production, arts, conflits, langues,…

Les arcs peuvent se lire de manière indépendante, un chapitre introductif donnant les éléments indispensables pour suivre l’histoire.

Écriture et thèmes de prédilection

Les romans de CJ Cherryh peuvent parfois être assez exigeants, pas en terme de volume mais en terme de concepts et de densité. Elle utilise un procédé qu’elle nomme  » troisiéme personne fortement limitée« , ainsi le lecteur n’a connaissance que de ce qui est vécu par le narrateur ou le personnage central véhiculant l’histoire.

Souvent, en début de roman, comme dans La forteresse de l’espace, il y a un chapitre de contextualisation assez dense qui fait un point sur l’univers et son histoire. Cette particularité peut dissuader le lecteur surpris.

Féministe convaincue, C.J. Cherryh aime traiter des thèmes qui touchent directement l’homme : clonage humain, transhumanisme, liberté, auto détermination, mais aussi, des thématiques plus militaires, des sociétés matriarcales, religions et superstitions,…

Bibliographie succincte

L’univers Union-Allaince

Les Guerres de la Compagnie
  1. Temps fort – 1991
  2. Hellburner – 1992 – non traduit
  3. Forteresse des étoiles –  1981 – Prix Hugo , Locus nomination
  4. L’Opéra de l’espace – 1982
  5. Volte-face – 1989 – Locus SF Award nomination
  6. Les Chants du néant –  1994
  7. Finity’s End – 1998 – non traduit – Locus SF Award nomination
  8. Alliance Rising en préparation (2018)
L’Ère du rapprochement
  1. Cyteen – 1988 –  Prix Hugo et  Locus SF , British Science Fiction Award nomination
  2. Les Oubliés de Gehenna –  1983
  3. Regenesis – 2009 – non traduit
Le Cycle de Chanur
  1. Chanur – 1981 – Hugo et Locus SF Award nomination
  2. L’Épopée de Chanur –  1984 – Locus SF Award nomination
  3. La Vengeance de Chanur –  1985
  4. Le Retour de Chanur – 1986
  5. L’Héritage de Chanur – 1992
Les Guerres Mri
  1. Soleil mort : Kesrith  -1978 – Nebula, Hugo et Locus SF Award nomination,
  2. Soleil mort : Shon’jir – 1978
  3. Soleil mort : Kutath – 1979
L’Ère d’exploration
  1. Les Seigneurs de l’Hydre – 1980
  2. Port Éternité – 1982 – Philip K. Dick Award nomination
  3. Le Voyageur de la nuit – 1984
  4. L’Œuf du coucou – 1985 – Hugo Award nomination
La Rébellion de Hanan
  1. Frères de la Terre – 1976
  2. Chasseur de mondes – 1977

L’univers de Morgane

  1. Les Portes d’Ivrel –  1976 – Prix John Campbell
  2. Le Puits de Shiuan – 1978
  3. Les Feux d’Azeroth  –  1979
  4. La Porte de l’exil – 1988

L’Univers Étranger

  • Arc 1 : Le Paidhi, 1994 (Locus SF Award nominee) – Le Retour du phœnix, 1995 (Locus SF Award nominee)- Inheritor, 1996
  • Arc 2 : Precursor, 1999 – Defender, 2001 (Locus SF Award nominee) – Explorer, 2003
  • Arc 3 : Destroyer, 2005 –  Pretender, 2006 – Deliverer, 2007
  • Arc 4 : Conspirator, 2009 – Deceiver, 2010 – Betrayer, 2011
  • Arc 5 : Intruder, 2012 – Protector, 2013 – Peacemaker, 2014
  • Arc 6 : Tracker, 2015 – Visitor, 2016 – Convergence, 2017

Textes primes ou nominés :

  • Hammerfall (2001) – Campbell Award nomination
  • Cassandra (1978) – Prix Hugo
  • Fortress in the Eye of Time (1995) – Locus Fantasy Award nomination
  • Fortress of Eagles (1998) – Locus Fantasy Award nomination
  • Fortress of Owls (1999) – Locus Fantasy Award nomination
  • Rusalka (1989) – Locus Fantasy Award nomination
  • The Paladin (1988) – Locus Fantasy Award nomination

 

 

Question Prix : 3 Prix Hugo – 1 Locus – 1 John Campbell

Nomination : 1 Nebula – 3 Hugo – 11 Locus –  1 British SF Award –  1 Philip Dick – 1 John Campbell

 

Œuvres chroniquées :

Cycle Univers Union-Alliance

Cycle du Foreigner

Sites internet

Site officiel

Blog officiel

 

Prochains articles : McMaster Bujold, Le Cosmère, La saga Vorkosigan

38 réflexions sur “Carolyn J. Cherryh

  1. Ça c’est totalement une auteur que j’ai envie de découvrir =)

    J’ai même récupéré certaines tomes perdus dans la bibliothèque de mes beaux parents quand ils ont fait le tri et voulaient les jeter (je ne peux pas résister aux livres perdus, surtout quand c’est des classiques de la SF xD)

    Je n’ai pas encore décidé par quel cycle ou arc je voulais commencer par contre, j’ai les Company Wars (Forteresse des étoiles, Cyteen), les Chanur, et même une partie des Morgane (mais il m’en manque au milieu).
    Si tu pouvais me conseiller pour une première approche en douceur, lequel serait le mieux?

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    • L’auteur n’est plus publiée depuis plus de 20 ans en France!!! Alors qu’elle propose des textes plein d’intelligence, de saveur et de suspens.

      C’est difficile de te conseiller. Pour tout dire, le cycle de Moragne n’est pas celui qui m’attire vraiment le plus.

      Si tu cherche déjà à compléter ce que tu as en VF, le plus judicieux c’est de s’attaquer à l’univers Alliance-Union et de commencer dans l’ordre chronologique de ce monde.

      L’idéal serait de débuter par Temps fort, si tu l’as qui pose les bases de la saga. Hellburner n’existe pas en VF.

      La Forteresse des étoiles est un joli texte, et si tu commences par ce dernier, le début est assez dense car la première vingtaine de pages fait le point sur les tomes précédents. En bref, le début de l’expansion humaine et le rôle de l’Earth Compagny.

      L’opéra de l’espace est intéressant, surtout une fois que tu es familiarisée avec l’univers, autrement pour la trame globale, il n’a pas une énorme répercussion.
      Il faut lire Volte face et il faudrait aussi lire Finity’s End….

      Cyteen peu être lu juste après La Forteresse des Etoiles, car nous voyons les événements futurs d’un autre point de vue, u peux le lire après le cycle de Compagny War.

      Toujours pareil, Chanur s’emboite bien dans cette Histoire, mais je la lirai après Cyteen.

      Tout le reste doit être lu quand même après ou juste avant Finity’s end.

      Avant moi par mail la liste des tomes en ta possession. 😉

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      • Il faut que je fouille la bibliothèque de mon père c’est lui le gros amateur de SF « classique » dans la famille, il en a peut être d’autres, j’irais voir, je lui demanderais =)

        Après si je dois prendre des livres en VO en plus ça ne me dérange pas du moment qu’ils sont dispo en numérique quelque part (et pas trop chers) .

        Je suis allé voir l’ordre chronologique de l’univers Alliance-Union et donc il faut que je lui demande si il a Temps Fort en gros, avant d’enchaîner sur Forteresse des étoiles ^^ (et voir si il a aussi L’opéra de l’espace pour ensuite)

        Bref j’ai encore un peu de boulot de recherche 😛

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        • Oh, j’ai déjà tout mis dans l’ordre chronologique. Oui Temps fort serait pas mal pour commencer, plus comme introduction qu’autre chose, car le roman en lui-même n’est pas son meilleur (ni le pire).

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          • Oui quand je dis « je suis allé voir l’ordre chronologique » je voulais dire « je suis allé voir l’ordre chronologique que tu as mis » xD

            Parce que de toute façon L’ordre que j’avais noté était tout autre : dans celui ci on avait Forteresse des étoiles en premier, Cyteen en second, ensuite volte face, Les champs du néant en 5 et Temps fort en T6, Ce qui est en fait l’ordre de publication original VO (et pas VF).

            Du coup je me demande vraiment quoi faire, parce que j’avoue que l’ordre de publication original c’est l’ordre de lecture que je privilégie toujours quand je lis une série, vu que c’est comme ça que les lecteurs l’ont découvert à l’époque. Mais si tu me dis que l’ordre chronologique de l’univers marche aussi bien, je te crois, je vais y réfléchir.

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            • Ok! 😉
              C’est aussi une optique que je garde en tête, l’ordre de publication. Cependant, pour les Histoires du futur, je privilégie l’ordre chronologique de celle-ci quand c’est possible. Cherryh a tout fait pour garder une belle cohérence d’ensemble.

              Ceci dit, comme je te l’ai indiquée, il y a des lectures qui peuvent s’imbriquer, comme le cas de Cyteen qui peut intervenir quasiment après La forteresse de l’espace, ou plus tard.
              Comme je n’ai pas trouvé au moment de la lecture Temps Fort, j’ai entamer La Forteresse de l’Espace tout de go, et le début pique un peu tellement c’est dense. Mais, ensuite, cela l’a fait. J’ai quand même regretté le non lecture de Temps fort qui t’emporte dans l’univers de manière plus douce!

              Après l’ordre de publication est proche de l’ordre chronologique.

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  2. C’est une autrice (c’est le terme, mes tympans tout vrillés le confirment) avec laquelle j’ai du mal. Ses textes sont bien ficelés, mais je ne trouve pas ses Cyteen et autres Chanur bien palpitant. Par contre, ton article m’a donné envie de tenter de compléter son cycle sf pour avoir une vue d’ensemble. Mais tu as raison, au vue de la production, il est assez surprenant de voir qu’elle reste méconnue par chez nous!
    J’ignore pourquoi, je la mets toujours en concurrence avec Cordwainer Smith et son cycle des seigneurs de l’instrumentalité.

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    • Je pense que c’est la densité des textes qui les rendent moins palpitants. Ensuite, il y a peut-être une question de traduction.

      Je n’ai pas lu Les seigneurs de l’instrumentalité mais je compte le faire un jour. Peut-être est-ce une question de style…

      Mon dico et mes prof m’ont toujours dit que auteur était un mot neutre qui ne s’accordait pas en genre. Alors, j’utilise toujours auteur invariablement. De plus, je trouve autrice (trop porche de autiste) et auteure trop laids.

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  3. Merci pour ce résumé de la bibliographie de l’auteure. J’en ai souvent entendu parler mais je n’ai jamais sauté le pas, principalement parce que le space opera ne m’attire pas plus que cela.
    Mais désormais, avec cette vision d’ensemble, je serais par quel roman débuter.

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    • C’est vraiment axé sur le space opera, et je ne pense pas que tu te régalerais. Sans doute les trouverais-tu intéressant, mais guère plus.
      Donc, ce n’est pas un auteur que je te conseille. 🙂

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  4. Quand je vais sur ton blog je me sens toujours un peu inculte car je me rends compte qu’à part Asimov et quelques autres gus je ne m’y connais franchement pas beaucoup en littérature de l’imaginaire… Alors merci pour cette découverte qu’est Carolyn J. Cherryh, je vais me pencher de plus pres sur sa biblio 😉

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    • Ah! La saga de l’étranger débute de manière superbe. Et oui, c’est quelque chose qui te correspondrait mieux que les autres, axé très SF, space op, voire hard sf pour certains romans. 🙂

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  5. Oh, merci pour ce beau récapitulatif ! ❤ Je suis tombée sous le charme de l'écriture de C.J. Cherryh avec un seul livre (le premier tome de Chanur), depuis j'ai mis la main sur le reste de la série de Chanur (pas encore eu le temps de les lire, par contre) et, grâce à ton article, je sais vers où porter mes pas de lectrice par la suite ! 🙂
    Elle a vraiment le don de faire naître des civilisations de toutes sortes et de nous emmener à leur rencontre, c'est fantastique. Comme toi, je ne comprends pas pourquoi, en VF, on ne trouve que des oeuvres qui ne sont plus rééditées à ce jour… franchement, ce sont des trésors à côté desquels passent les éditeurs !

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  6. Merci pour cette chronique qui récapitule tout. Ca donne vraiment envie de tout lire mais je vais m’en tenir aux livres VF dès que ma PAL aura un peu diminué. Lire de la SF en VO c’est trop compliqué pour moi. N’empêche, je ne pensais pas qu’elle était si productive.

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