Et un prix Hugo pour un nain précurseur.
Prix Hugo 1991
Les lauréats des prix de science-fiction et fantasy peuvent surprendre agréablement ou bien décevoir profondément. J’ai eu le loisir de goûter aux deux saveurs, avec des états intermédiaires. Miles Vorkosigan peut allégrement prétendre aux deux visages. En effet, il serait si facile de se laisser distraire par l’humour et la plume toute en peps de McMaster Bujold…
« Être officier à bord « Prince Serg » , le vaisseau spatial le plus moderne de l’empire de Barrayar, tel est le rêve de miles Vorkosigan. Mais avant de voir son souhait exauce, il doit remplir honorablement sa première mission, à la station météo de l’île Kyril.
Le plus dur, ce n’est pas tant le froid polaire qui règne sur l’île. Non, le problème, ce sont les moqueries des autres officiers. Il faut dire qu’avec sa taille – a peine un mètre trente -, le nabot surdoué ne passe pas… Inaperçu ! Mais le pire, c’est le général Metzov, le chef de la base. Un forcené de l’autorité. A cause de lui, miles se retrouve accuse de mutinerie et renvoyé dans la capitale… »
Quatrième tome de la saga lu en autant de chroniques, l’article sera donc moins détaillé sur l’univers de ce cycle de space opera.
Le personnage central mérite un petit récapitulatif afin de savourer davantage le roman pétillant offert par l’auteur américain.
Miles Vorkosigan est le fils de deux figures de mondes différents. Son père Aral est l’un des nobles les plus en vue de Barrayar, il est le régent de l’Empire. Cordélia, sa mère était une exploratrice au service de la flotte Bétanne. Barrayar est un monolithe politique et social, digne de la Russie ou toute autre monarchie régnante (du style européen de l’Ancine Régime), contrairement à l’ouverte et « dévergondée » Béta.
La succession à la mort de l’Empereur a été source de conflits à tel point qu’une guerre civile a presque éclatée. Il y a eu de nombreuses victime, parmi elle, leur fils à naître… Miles. Il a survécu, mais naquit difforme, fragile et restera nain toute sa vie. Cordélia est devenue stérile, et ce fils est ainsi leur seul héritier.
Une précision importante : ce tome peut être lu indépendamment des autres.
Pour compenser sa taille et sa faiblesse, Miles a développé des qualités autres ainsi qu’une finesse d’esprit remarquable. Sa jeunesse et son immaturité lui jouent des tours (L’apprentissage du guerrier), mais grâce à ce tempérament, il parvient à s’en sortir (de justesse). A l’heure ou tout le fandom se pâme devant Tyrion Lanister, un personnage éblouissant, applaudissant enfin un héros de premier plan différent des canon habituels, McMaster Bujold avait un temps d’avance.
Pour revenir à ce tome : un pur régal!
L’univers imaginé par l’auteur est toujours aussi captivant, divers et cohérent. Je vous propose de consulter mes articles précédents qui détaille assez longuement les particularités rencontrées. Un billet sur la saga et ce monde précisément est au programme dans quelques jours. Disons, qu’il s’agit ici d’une petite mise en bouche! 😉
Je vais donc m’appesantir sur les autres aspects de Miles Vorkosigan.
La trame est maîtrisée out du long, alternant l’action, l’émotion, les dialogues truculents, la tension et le suspens. Le lecteur se laisse embarqué par l’histoire, s’immerge totalement dans ce monde étrange et familier à la fois, compati avec ce bout d’homme si charismatique tout en étant monstrueux. Entre révélations, retournements de situation, nous n’échappons à ce fleuve puissant, cette plume si évocatrice.
En quelque mot : j’ai l’impression de voir l’histoire se dérouler sous mes yeux.
Je souhaite revenir sur les dialogues qui sont un des points forts de ce texte. Ils sont ciselé avec brio, percutants, gouleyants à l’image du personnage central. Il est impossible de ne pas rire au détour d’une page ou de l’autre. Je pourrais presque les comparer à Michel Audiard à certains moment tant le timing est maîtrisé.
Il faut aussi souligner que l’histoire est servie par un casting à la hauteur, avec des personnages bien travaillés, pas forcément drôles, mais bien présents. Nuls ne ravient la vedette à Miles Vorkosigan cependant.
Pour ne rien gâcher, l’histoire est au service d’un fond tout en sensibilité, certes peu original mais amner avec tant de douceur et de subtilité que cela mérite d’être souligner. outre, l’handicap et le regard des autres, l’auteur nous porpose de s’interroger sur l’espoir, l’adolescence devant ses choix, le désir de réaliser ses rêves, les moyens pour y parvenir, l’ombre d’un père,….
Je salue la traduction qui rend parfaitement à la fois la fluidité de l’écriture et tous les bons mots de l’auteur.
Un must read!
Ce livre est pour vous si :
- si souhaitez livre un roman SFFF pétillant
- si vous aimez les personnages charismatiques
- si adorez les textes qui associent humour et fond
Je vous le déconseille si :
- je ne vois pas quelle raison vous pousserez à ne pas le lire….
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Challenge Littérature de l’Imaginaire – 5° édition
Tes avis sur L’apprentissage du guerrier et Barrayar m’avaient déjà donné envie de m’attarder sur cette série, tu enfonces le clou.
Tout à l’ai réuni dans ce tome pour me plaire.
Tu penses que je peux lire celui ci en premier et lire les autres par la suite si le coeur m’en dis ?
Je suis fainéant de nature, la prochaine fois que tu renvoies à la lecture de tes autres chroniques, mais les liens, ça m’évitera de fouiller dans tes placards, merci !
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Oui, tu peux lire celui-ci en premier et ensuite reprendre la série du début.
Généralement, il est possible de lire les romans indépendamment avec cette saga, car l’histoire se suffit en elle-même. C’est un de ses points forts.
Il y a quand même un léger bémol les tomes suivants sont quand même plus « appréciable » en ayant déjà connaissance des persos principaux (sans avoir tout lu).
Mille excuses, un oubli en cours de route, c’était prévu à la base!!!! Je vais rectifier. Merci de ma l’avoir signalé. 🙂
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Concernant Tyrion Lannister, on va dire que c’est pas faux, sauf que si on va par là, Asimov était encore plus en avance que McMaster Bujold avec le Mulet, sans parler d’Ann McCaffrey avec sa Helva (sans doute l’exemple le plus extrême de surdouée atteinte de difformités).
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C’est pas faux non plus! 😉
Et ce sont les personnages principaux ?
Pour le Ann McAffrey, il s’agit de quel bouquin, j’en ai lu quelques uns et je ne suis pas encore tombée sur Helva.
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Le Mulet est l’antagoniste principal dans deux des tomes du cycle Fondation, et Helva est le protagoniste principal dans le cycle des partenaires, qui s’ouvre par Le vaisseau qui chantait. En fait, elle naît si contrefaite (mais avec un tel potentiel intellectuel) que pour échapper à l’euthanasie, ses parents acceptent que son développement physique soit gelé et qu’elle serve de lobe cérébral à un vaisseau éclaireur, en quelque sorte.
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Fondation je le lirai peut-être un jour.
En revanche, je veux lire ce cycle des partenaires!!! Rien que cette Helva me fascine. Merci du tuyau! 🙂
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Je te conseille vraiment de lire Fondation, c’est un des cycles les plus fondamentaux de la SF.
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Oui, mais il me fait rudement peur celui-là!
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Pourquoi ?
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Il est si renommé, si primordial dans la SF qu(il m’intimide, et je me dis, et si je n’aimais pas ?…. est-ce que tout un pan de mon imaginaire serait impacté ? est-ce que moi, j’aurais « bien » lu? enfin ce genre de question idiote.
Un peu comme Dune, que j’avais commencé il y a un quart de siècle et que je n’ai pas terminé.
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Y a pas à avoir peur, c’est vraiment super sympa à lire fondation ^^
Et je te conseille le cycle des partenaires même si c’est pas aussi profond que tout le reste de l’auteur, ça reste des lectures vraiment très sympathique rien que pour les personnages =)
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Merci Lianne, vous allez finir pas me convaincre de m’y mettre bientôt!
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Rien à voir avec Dune si tu veux mon avis, c’est bien plus rapide à lire, pas de lenteur dans le texte (se sont des histoires courtes en fait) donc franchement n’hésite pas !
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Ok! J’en prends note!
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On ne peut que recommander la saga Vorkosigan : les poches de J’ai Lu ont été regroupés en 6 gros volumes (Nouveaux Millénaires)…J’ai vu qu’ils étaient tous accessibles pour pas cher…
Une belle saga à découvrir (ou re-découvrir) pour ceux qui aiment la SF…
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Je suis entièrement d’accord avec toi. Cette saga est flamboyante et intelligente!
J’ai commencé à m’acheter les volumes Nouveaux Millenaires.
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Une série que je recommande, j’ai aimé quasiment tout les tomes et à chaque fois que je lis un avis de ce genre j’ai vraiment envie de me relire la série du début 😛 (un jour peut être !)
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Pour moi c’est un incontournable. C’est la série que je recommande à tous ceux qui veulent tester la SF.
Je te comprends sur ton envie de relecture, c’est ce que je fais actuellement. Bon, j’aurais bientôt épuisé mon stock, mais je souhaitais repartir à zéro pour poursuivre l’aventure. J’avais lu les 5/6 premiers volumes.
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Faut que je me lance dans cette saga… un jour…
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Une certitude! Un jour, oui!!! 😉
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La saga Vorkosigan ❤ J'attends avec impatience que tu arrives sur les romans plus récents, pour voir si on a le même avis !
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L’année prochaine, pas avant! 🙂
tu as aimé ?
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Ok ! J’ai été un peu déçue par Komarr et Ekaterin en réalité. Je n’ai pas lu la suite 🙂
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J’attends toujours de lire le 1er tome de la saga, jamais dispo à la biblio ! grrr
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Ohhh! Quand même! Cette série est réputée et bien suivie!!
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Oui, ce que je voulais dire c’est que ces livres sont tout le temps empruntés justement. Et donc à chaque fois que je passe à la biblio, l’étagère est vide…
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Ahah ça y est j’ai réussi à la réserver à la bibliothèque ! Intégrale tome 1, allez hop 🙂
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[…] 20 ans : Miles Vorkosigan (The Vor Game – […]
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Moi non plus, je ne vois aucune raison de ne pas le lire !!! J’ai beau chercher, me torturer les méninges… : Rien, niente, nothing, nada… Pourtant j’aurais essayé 😉
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Ha!ha!aha!h
Voilà! tu ne peux donc pas y couper!!!!
Je suis machiavélique…. 😉
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[…] Miles Vorkosigan de Bujold (SF) […]
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