Le tombeau du Roi Suprême – Kristen Britain

Ça déchire dans le coin!

Cavalier Vert, tome 3

Bragelonne/Milady

 

« Karigan G’ladheon est désormais un Cavalier Vert aguerri. Deux ans auparavant, elle était parvenue à transporter l’esprit de Mornhavon dans l’avenir, gagnant ainsi du temps pour son roi et pour son pays.
Mais la jeune femme et ses camarades n’ont pas conscience d’une menace beaucoup plus proche qui pèse sur le royaume. Car les descendants de Mornhavon s’apprêtent maintenant à réclamer la terre que leur aïeul avait tenté de conquérir. Et ces ennemis vengeurs, cachés derrière les frontières en apparence paisibles du royaume, ont passé des générations à étudier la magie noire, une force contre laquelle les Sacoridiens ne savent plus du tout se défendre… »

Le hasard s’est présenté devant ma porte un beau matin manquant cruellement de soleil, transportant un Cavalier Vert. Le parfum celtique, l’épopée forestière promise  associée à une magie discrète et moribonde m’avaient séduite. La lecture s’avéra un bon moment même si ce premier opus ne brillait pas par son originalité. Cette aventure exploitant avec sagesse le roman initiatique, le Cheval supportant aisément l’ensemble et une thaumaturgie en délicatesse furent un cocktail plutôt prenant.

Le tome deux, La première Cavalière,  permettait d’approfondir les origines de cet ordre sympathique et courageux que sont les Cavaliers Verts, messagers royaux risquant leur vie dans une tâche essentielle. Le roman étayait cette atmosphère naviguant entre l’Irlande et l’Ecosse, et déployait un côté plus sombre qui renouvela mon intérêt.

Cette fois-ci, Kristen Britain se propose de nous faire une longue démonstration de Ceilin Fada, une danse irlandaise. Le rapport, me demanderez-vous ? Et bien il est tout simple.

La Ceilin Fada consiste en une formation de personnes sur un même terrain de jeu, qui vont se tourner autour avec des pas plus ou moins compliqués… pour revenir au point de départ. Il y a du mouvement, des pulsations lyriques, des effleurements corporels, des échanges de partenaires, mais le constat final, c’est que tout le monde se retrouve au point mort. Le lecteur s’aventurant aux côtés de Karigan s’engage ainsi dans une Ceilin Fada (le pauvre fou… 😉 ), en ressortira enchanté s’il aime cet exercice – ou pas. Toujours est-il que l’histoire n’a pas avancé d’un crin.

Personnellement, je pense que nous tournons vraiment en rond pour les raisons suivantes:

  • nous n’en savons guère plus sur la magie inhérente à ce monde,
  • toujours aucune piste quand à l’effacement de la thaumaturgie,
  • l’univers est inchangé tout comme les personnages,
  • C’est sûr, Karigan est l’Élue!
  • Cheval est toujours Cheval, sans qu’aucune clé ne soit offerte sur ses aptitudes,
  • Quant à l’histoire, c’est un grand mouvement circulaire.

Mais, il y a quand même du positif, pour le lecteur avide de terminer ses 647 pages – ou 833 suivant les formats :

  • vous ne pouvez lire qu’une page sur deux, l’intrigue est facile à suivre,
  • vous trouverez de l’émotion : Karigan découvre ses émois pour son Roi,
  • Vous palpiterez, Karigan s’envoie en l’air dans toutes les directions avec son absence de maîtrise magique,
  • Un cour rapide sur le Deus ex-machina vous est offert, mhhh, quelle chance!
  • Vous allez améliorer vos compétences équestres avec ce parcours d’obstacles : longueurs, redondances, virages en épingle, nombreux bonds et têtes à claques,
  • Si vous achevez franchi la première moitié, le plus dur est passé.
  • Vous ne serez pas dépaysés par les personnages, ils sont exactement les mêmes que dans les tomes précédents
  • Une belle démonstration de Mary Sue, pour ceux qui ne connaissaient pas.

Et avec cela, je vous souhaite une bonne lecture et une amélioration de vos compétences et de vos connaissances. Ne me remerciez pas de penser à maintenir le peps de vos méninges!

(En revanche, je m’arrête-là question œuvre de bienfaisance, faudrait pas pousser mémé le lutin dans les orties!)

Ce livre est pour vous si :
  • vous êtes fan de chevaux
Je vous le déconseille si :
  • vous n’aimez pas la verdure
  • Vous ne voyez pas mes points positifs d’un bon oeil
Autres critiques :

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34 réflexions sur “Le tombeau du Roi Suprême – Kristen Britain

    • Oui, une belle prouesse toute en tournure…
      Bon, à la fin, c’était de la diagonale, et pour être honnête, cela se laisse lire, mais une fois le bouquin refermé et en pensant deux secondes, c’est plutôt un tome pour rien.

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  1. J’avais deux élèves de 4ème (des dévoreuses de livres) qui étaient des fans inconditionnelles…
    Je leur ai donné mes exemplaires, sans regrets…
    Mais ce n’est pas non plus le pire du pire…

    En ce moment, je lis « Dragon Blood » et c’est pas mal du tout…

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    • Non, c’est loin d’être un mauvais livre, mais c’est l’application d’une recette déjà connue, déjà ingurgité des dizaines de fois. Je sature.

      Je l’ai repéré celui-là.

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    • Non, j’ai bien aimé les deux premiers, mais le troisième est un peu lassant. C’est bien fait, mais au final assez creux. Donc, à conserver pour un moment de repos. 🙂

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  2. Oh, mais si, tu peux le faire ! Lire le suivant j’veux dire ! Il ne s’agirait pas là d’une oeuvre de bienfaisance, mais plutôt d’un acte providentiel pour entretenir la souplesse de nos zygomatiques ! Parce que là, c’est trop bon, on en redemande 😀

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    • Ah! je n’avais pas pensé à l’aspect physique lié à la lecture de ma chronique. Il va falloir que j’y pense la prochaine fois! 🙂

      C’est bon pour la gymnastique.

      Lire la suite, ne me dérangerai pas, car je ne peux pas dire que la lecture fut une épreuve, cela se lit (et la diagonale est tout à fait adaptée), mais mettre 25 Euros dans chaque volume, c’est une autre affaire.

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  3. Bon je ne vois pas les points positifs d’un bon oeil…dommage le T1 avait l’air pas mal mais j’ai lâché l’Epée de vérité justement parce que le format restait le même à chaque tome même si c’était une nouvelle aventure à chaque fois…

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