Les femmes en SFFF

Petites mais costauds!

Je ne suis pas ce que nous pourrions appeler une féministe; et je déteste ce combat qui oppose  le sexe féminin au sexe masculin en les posant en adversaires, et parfois en même en ennemis… et dans le registre, il y a des batailles auxquelles je n’adhère pas franchement. Attention, j’apprécie et j’attends que la femme soit respectée, traitée en égale en tant qu’être humain.

Je préfère les combats entre les Lutins et les Trolls et autres créatures fatastiques, c’est nettement plus équilibré. Cependant, ce blog n’a aucune vocation politique, ni d’être une tribune pour les revendications, il s’agit de promouvoir la SFFF, alors place à la littérature.

Ce 8 mars, profitons-en pour saluer des œuvres et des femmes des littératures de l’imaginaire.

Quelques bouquins pour traiter le machisme

Je vous propose une petite sélection de romans ou de séries très favorables à Eve. Ils offrent des portraits de femmes fortes et captivantes, des combats mémorables ou encore  une place fondamentale dans l’intrigue. Bref, la femme mise en valeur, loin de l’objet, loin du sex-toy, loin du trophée.

  1. Honor Harrington de David Weber. Il s’agit de vous surprendre un peu, mais la raison principale de ce choix réside dans son personnage phare et la date de publication du premier tome – 1986 – où il n’était pas si courant d’avoir des héroïnes en SF, alors dans un cycle d’une telle ampleur…
  2. La Trilogie de l’Empire de Wurst & Feist. Ah! Mara des Acoma, quelle femme! Une pointure dans un environnament asiatique. Une pépite.
  3. La 5° Saison de NK Jemisin. Pour le coup, je vous propose un trio de femmes d’âge différent, de belles facettes.
  4. Une histoire naturelle des Dragons de Marie Brenan met en scène Lady de Trent dans un combat pour l’émancipation des femmes sous une époque victorienne.
  5. L’Étoile de Pandore de Hamilton. Si vous aimez les univers XXL et le sense of wonder, vous adorerez la compagnie de Paula Myo, une héroïne comme je les aime.
  6. The Collapsing Empire de Scalzi, un roman qui fait une part de lion à un trio féminin assez gouleyant! Chronique prochainement.
  7. La Saga Vorkosigan avec Cordélia qui se révéle comme une maîtresse-femme dans toute sa splendeur.
  8. Servir Froid de Joe Abercrombie, avec une anti-héroïne qui décoiffe!

 

Quelques femmes pour soigner la misogynie

Les auteurs en SFFF ont eu bien du mal a existé pendant des années, à tel point que des auteurs comme C.J. Cherryh ont modifié leur nom, et utilisé les initiales de leur prénoms pour être lues, publiées et prises au sérieux. Désormais, nous avons passé ce cap et devons le tenir. Voici quelques unes de mes auteurs phares :

(En lien, mes articles rédigés sur ses femmes de la SFFF-

  1. Ursula Le Guin qui s’est éteinte très récemment. J’ai une véritable admiration pour cette grande dame de la SFFF.
  2. Carolyn J. Cherryh qui est très confidentielle en France. Elle a des univers d’une richesse incroyable.
  3. Lois McMaster Bujold qui touche aussi bien à la fantasy qu’à la SF et qui détient quelques prix Hugo, Nébula et Locus. Excusez du peu…
  4. N.K. Jemisin est rentrée récemment dans mes références « imaginaires », mais j’ai été très séduite par son imaginaire et ses forces.
  5. Nnedi Okorafor se trouve dans la même position que Jemisin, découverte récemment, je suis enchantée par sa créativité bvisuelle et poétique, et par la sensibilité de sa plume.
  6. Jannie Wurst, je ne peux pas l’oublier avec sa Trilogie de l’Empire! Que d’émotion! Quelle histoire!
  7. Naomi Novik elle aussi titulaire de prix, avec sa fantasy pleine de peps. J’ai un faible pour son dragon Téméraire.
  8. Vonda McIntyre que vous ne devez pas vraiment connaitre. Il s’agit de mon auteur favori avec la franchise Star Trek

 

PS : Je viens de lire « cheffe » dans Le sultan des nuages de Landis, et rien que cela m’a fait sortir de ma lecture. Quel vilain mot! Cela ne sonne pas bien à l’oreille, et il fallait – et ne faut pas- m’appeler ainsi dans le cadre du boulot. Le lutin se transforme en Chose. 😉

Pour ceux qui tomberaient sur cet article sans me connaître, sachez qu’il y a beaucoup d’humour et de second degré dans mes propos.

En espérant vous donner des idées de lectures, bon 8 mars la journée des hommes, nous c’est toute l’année.

47 réflexions sur “Les femmes en SFFF

  1. Parmi les grandes dames qui m’ont fait rêver et qui ont marqué la SFFF je rajouterai Anne McCaffrey et Leigh Eddings (qui a écrit les livres avec son mari et a été rajouté tardivement sur la couv’ des livres).
    Une belle idée d’article 😉

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    • Merci!
      Oh! J’aurais l’occasion de parler de McAffrey, car j’ai quelques dames en réserve! 😉

      Pas lu Eddings. Mais faudra que je comble ce retard. J’ai aussi Robin Hobb, JK Rowling, ect… pour les années à venir! 😉

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  2. Cool article !

    En autrices marquantes j’ai du Chloé Chevalier et Justine Niogret dans ma bibliothèque, bien sûr Robin Hobb, et Kij Johnson qui se fait sa petite place. J’essaye d’en découvrir de nouvelles mais parfois je suis déçu (comme Okorafor ou Jemisin dernièrement).

    J’ai bien envie de découvrir téméraire à force d’en entendre parler

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    • Merci!
      Je n’ai pas encore lu Chevalier, mais compte bien y remédier. Je ne voulais que 8 noms, et 8 titres pour le 8 mars.
      Il ya des noms plus ou moins connue, mais je me suis dit que ne mettre que des noms super connu comme Le Guin, Bujold, Rowling, McAffrey, Robin Hobb, ce n’était pas exactement ce que je voulais, aussi je me les réserve pour l’année prochaine et les suivantes.
      Kij Johnson, je n’ai lu qu’un texte d’elle, alors je crois que nous la retrouverons très bientôt.

      Merci de toutes ces suggestions, cela faitr vraiment plaisir.

      Oui, c’est pas mal Téméraire. Pas un Grand roman, mais fun et croustillant.

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  3. Article super intéressant
    Ursula Le Guin est effectivement incontournable, il y a aussi Robin Hobb mais elle est plus dans la fantasy. Après, j’apprécie pas mal Laurence Suhner mais je n’ai lu qu’un seul livre d’elle donc c’est aussi difficile d’avoir un avis définitif.

    Concernant le sultan des nuages, je n’ai même pas relevé le mot « cheffe » et d’ailleurs je ne me souviens même pas de l’avoir vu mais du coup j’espère que tu feras une chronique sur ce livre, je m’aperçois que les avis un peu négatifs sont assez rares je me demande si j’ai été un peu dure (bon après, ce n’est pas comme si j’avais complètement détesté ce livre).

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    • Merci!

      J’ai choisi volontairement d’écarter quelques noms connus pour me les réserver plus tard, Dont Robin Hobb, Rowling, McAffrey, Bradley,…

      Pour Le sultan des nuages, ce sera une chronique assez délicate. Il y a plein de positif mais j’ai trouvé l’intrigue un peu vite expédiée, j’en aurais bien voulu un peu plus. 🙂

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    • Ah! Mais tout simplement car les romans francophones lus ne lui font pas la part belle, et je n’ai pas lu beaucoup d’oeuvres d’auteur francophone.
      Alors difficile pour moi d’en parler. J’ai proposé des noms dont j’ai lu au moins 3 oeuvres pour me faire une idée, et des textes qui ma plaisent.
      Je compte y remédier cette année avec quelques auteurs au programme Vonarburg, Chloé Chevalier et S. Dau.

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  4. Intéressante sélection ! C’est drôle, on vient justement de me « commander » un article sur la femme guerrière dans la fiction. Même si je ne connais pas à fond la SFF, je trouve qu’il y a moins de figures de femmes héroïnes que d’hommes… Préjugé à vérifier.
    Je mettrai un lien vers ton article en tous cas.

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      • ça dépend du sous-genre : je me fais justement la réflexion ces jours-ci qu’en Flintlock, par exemple, les femmes sont très présentes et très mises en avant. Cf Emily dans le Tchaikovsky que je suis en train de lire, Vlora dans le second cycle des Poudremages de McClellan (celui qui débute par Sins of Empire), Winter chez Wexler. Et le Chastellière qui va bientôt sortir a aussi pour protagoniste une femme.

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  5. Je trouve l’idée de ce billet excellente !
    J’ai l’intention de laisser une grande place à l’oeuvre d’Ursula Le Guin cette année, car j’avais adoré Lavinia.
    Merci pour cette sélection de Wonderwomen 😉

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    • Merci, avec le 8 mars et une journée un peu spétiale, il fallait les mettre à l’honneur. Ursula Le Guins est une grande dame de la SFFF, je pense que tu te régaleras avec ses écrits.

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  6. Je remarque que je ne suis pas le seul à trouver le « féminisme » médiatique pour le moins étrange et paradoxal.
    Que l’on soit tous égaux me semble tellement logique comme toi. Et j’ai plutôt l’impression que cette égalité promue marque en fait une distinction entre le féminin et le masculin. Chaque groupe (de genre, de race, de religion, de classes) a son identité reconnu, mais où est la société ? Qu’est ce qui lie ou relie ?
    En outre, avec cette novlangue, égalité ressemble fortement à son contraire.

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    • Oui, ce féminisme est étrange, il tape sur l’homme occidental mais oubli le sort des femmes qui subissent certaines « lois » archaïques même dans notre pays. Le vrai combat est là, et ensuite dans le reste du monde.
      Ah! tu m’enlève presque les mots de la bouche. Effectivement, plus un sujet de « distinction » est abordé, plus j’ai l’impression que la distinction est faite dans la tête de ceux qui appellent à son contraire. Société ou foire d’empoigne?

      Oui, comme les mots affichés aux frontons qui ont été totalement dévoyés et qui ont souvent une signification contraire. Où est la liberté ? Si tu ne vas pas dans le sens du consensus, ou des politico-média tu te fais lynchés. La fraternité et la solidarité qui ont été mélangé dans un ramequin vide de sens, où la générosité est finalement absente, puisque souvent « obligatoire »..

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  7. Je rattrape un peu mon retard : une bonne idée d’articles … et de littérature SFFF! Et je suis d’accord avec l’Ours inculte, Chloé Chevalier est très sympa à lire!

    En fait, pour moi le féminisme, ce n’est pas la suprématie de la femme sur l’homme mais plutôt l’égalité Homme/Femme comme l’affirme le Chien critique. Vendredi soir, je suis allée voir une amie jouer dans une pièce de théâtre et après, une dame a fait une annonce pour une petite manifestation littéraire sur les Femmes dans l’Antiquité. Tout de suite, je me suis dite : « Wahou! Ça a l’air super intéressant! » excepté que cette petite rencontre était réservée aux femmes. Et là, ça m’a un peu choqué donc du coup, j’ai renoncé.

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  8. J’aime beaucoup ce sujet d’article ! J’ai ai récemment découvertes des auteures de SFFF que j’aime particulièrement :

    – Elisabeth Vonarburg
    – Mary Doria Russell avec le moineau de Dieu

    J’aime aussi beaucoup la trilogie de l’Empire, le personnage de Mara m’avait marqué grâce à son intelligence, sa résilience et à sa maîtrise du jeu du conseil. Un autre personnage féminin qui m’avait marqué en SFFF il y avait Vin dans la trilogie Fils-des-Brumes !

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    • Vonarburg est une auteur que je compte découvrir cette année. J’ai les chroniques du pays des mères à lire, et il devrait me plaire.

      Le moineau de Dieu, n’est pas dans ma PLA? un p’tit quelque chose ne me parle pas…

      Mara est un personnage mémorable. Pour Vin, elle m’a agacée un peu… 🙂

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      • C’est compréhensible pour Vin X)

        Elisabeth Vonarburg et Mary Doria Russel sont mes deux auteures coups de coeur de la SF. Le moineau de Dieu c’est du planet opera avec des jésuites et des scientifiques qui partent découvrir une planète lointaine. Sauf qu’il n’en revient qu’un seul, le prêtre Emilio, atrocement mutilé et accusé du meurtre d’un enfant et de prostitution. Le livre revient sur ce qu’il s’est passé. Je ne sais plus comment j’étais tombée dessus…

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  9. « Attention, j’apprécie et j’attends que la femme soit respectée, traitée en égale en tant qu’être humain. » alors, ne t’en déplaise, tu es féministe. Tu ne t’en revendiques juste pas de façon militante. Par exemple tu n’oserais pas dire que tu n’es pas anti-raciste juste parce que tu ne milites pas activement pour l’égalité entre les races. Le féminisme ce n’est pas opposer le sexe féminin au sexe masculin c’est simplement être pour l’égalité des sexes.

    Bref, pardon, mais ça me saoule un peu quand on dit « je ne suis pas féministe mais… » alors que ce que souhaitent clairement les personnes qui disent ça c’est l’égalité homme-femme. Comme si le féminisme était un vilain mot ou une insulte.

    Sinon c’est un très chouette billet, merci pour toutes ces idées lectures.

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  10. Bonjour le lutin,

    Vaste sujet que celui-ci…

    Parmi les héroïnes inoubliables, je propose de remonter un peu dans le temps jusqu’aux origines, avec la mythologie grecque.
    Pour moi, de tous les Héraclès, Œdipe, Thésée, Persée, Jason et autres Ulysse, il y en a un qui se distingue entre tous, l’incarnation de la résistance, de la justice et du courage indomptable : la princesse ANTIGONE, fille d’Œdipe, qui s’oppose à son oncle Créon.
    Que ce soit dans la version de Sophocle (ma préférée) ou les versions plus modernes (Anouilh, par exemple), c’est un personnage incroyable pour l’une des tragédies les plus puissantes que j’ai jamais lues.

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