Le virus Morningstar – Z.A.Retch

Zombie Land : concerto en Os Majeur

« Tout commença avec un virus d’une violence inouïe : le virus Morningstar. Les sujets succombent en quelques heures. Le taux de mortalité est de l00 %. Lorsqu’une opération militaire échoue a contenir l’infection, elle devient une pandémie mondiale. Mais ce n’est qu’un début car, rapidement, les victimes se transforment en zombies. Désormais une seule loi domine le monde : vivre ou mourir, tuer ou être tué. »

Pas de mystère, il s’agit dune chronique sur la trilogie complète… Que vous êtes gâtés (et comestibles)!

Cela faisait un petit moment que je souhaitais relire cette trilogie qui s’avale comme un petit encas sanglant bien appétissant. Une fois commencé, les livres s’enchaînent et se dévorent avec entrain. Vous comprendrez bien vite qu’il n’y a rien de révolutionnaire dans cette série, mais l’auteur feu Z.A. Retch, pour un premier roman,  fit preuve d’un certain talent dans pour filer le frisson et nouer les tripes d’anticipations.

Roman de zombies oblige, les tripailles, les bains de sang et énucléations diverses – sans petite cuillère –  s’éparpillent tout au long des chapitres, façon carpaccio. Vous voilà prévenus, si ce n’est pas votre registre, ne vous y lancez pas. En revanche, si vous aimez vérifier ce qui se cache sous votre li en allant vous couchez ou imaginez un mort-vivant derrière la porte qui couine,  vous allez vous régalez comme le zombie de base.

Les Terres Désolées

Oui, en ce moment, je joue à Fallout. L’ambiance est propice à ce genre de lecture… Et les deux univers partagent une lande désolée comme cadre aux aventures romanesques et dramatiques de nos zombies : trouver à bouffer, plongez dans les entrailles, échanger les fluides corporels, s’entortiller dans les tripes.

Cette série date de plus de 10 ans, et elle proposait pour une fois, une vision autre de l’apocalypse zombiesque. Contrairement à bien de ces prédécesseurs, dont l’immense Je suis une Légende de Matheson, nous ne débarquons pas en plein pic de la pandémie, alors que la Terre a déjà virée aux contrées post-apocalyptiques.

Z.A. Retch nous propose de vivre la descente aux enfer. C’est en compagnie du Général Franck Sherman et du colonel Anna Demiillo du corps expéditionnaire américain que vous vous efforcerez de tenir bon devant la horde des mort-vivants. Et, c’est en cela que le roman se distingue. Le désespoir ne s’est pas installé, il est encore – illusoirement – possible d’éviter la destruction des hommes bien vivants. Il suffit de contenir toute cette engeance d’affamés et d’écorcheurs le temps qu’un vaccin soit disponible.

Le lecteur sait pourtant dans quel genre il s’est engagé en choisissant cet ouvrage, mais malgré cette certitude, impossible de se défaire d’un minuscule espoir, de ne pas compatir avec ces soldats et de serrer les fesses quand la charge devient pressante (je parle des zombies, hein).

Et, lorsque le barrage cède, que la débandade fait place à la curie, que les ordres ne trouve que des oreilles vérolées de pustules, il n’y a plus qu’à déguerpir fissa en espérant que les membres atrophiés des estomacs sur pattes ne soient pas plus rapides que vous.

Pour parfaire l’affaire, Z.A. Retch a décidé de délocaliser l’aventure. Du moins dans les premiers temps. Nous sommes tellement habitués à ce que nos cousins ricains ne mettent en scène que leur territoire que ce gros détail mérite un coup de chapeau – tête incluse. En effet, Sherman et sa brigade sont postés en Egypte. L’air suffocant du désert ajoutant sa note délicate aux parfums de charognes ambiants…

Inutile se souligner qu’une fois les premières défenses franchies, c’est à la fois un sauve-qui-peut général et l’ouverture d’un banquet gargantuesque. les zombies se baffrent, les jambes volent, les phalanges se croquent, la farandole des entrailles n’est concurrencée que par les giclées de sang et les zests de biles. Appétissant.

La course contre la montre débute, et les rescapés tenteront de survivre dans l’attente d’un hypothétique vaccin.

Un casting parfait pour les virés

Certes, le Général et le Colonel (Anna, je le souligne), sont les leaders de la troupe des survivants, mais l’histoire ne tient pas simplement sur leurs seules épaules. Les interactions ajoutent du sel sur les plaies diverses et variées. Les tensions sont aiguillonnées par la faim et le désespoir. Le tout aboutit à un groupe qui alterne entre les phases d’espoir et de désespoirs les plus sombres. L’autorité du chef ne tient que par son seul charisme naturel.

Sans doute, est-ce un choix un peu trop facile justement de l’auteur, qui aurait pu nous proposer des leaders avec un ou deux atouts en moins. Mais, les difficultés sont à la hauteur de cet ensemble, et il est difficile de ne pas s’attacher à ces personnages. Surtout que sur 3 tomes, leurs souffrances et leurs petiotes victoires nous touchent.

Bien entendu, avec un tel monde apocalyptique, les bandes rivales pointent le bout de leur museau. Et quand ce n’est pas un zombie qui souhaite un petit-déjeuner de luxe, ce sont des malotrus qui souhaite assouvir leurs moindres envies…

Un rythme endiablé

Les trois tomes s’enchaînent rapidement car le rythme et la tension dramatique sont au rendez-vous. Les phases d’action sont très bien menées. Le tout débouche sur une trilogie palpitante qui ne demande pas une énorme concentration de matière grise, certes, mais des tripes bien accrochées.

La plume de l’auteur est intéressante et efficace, surtout quand on sait qu’il s’agit d’un premier roman. Sa disparition précoce n’aura pas permis de voir si les promesses contenues ici se seraient épanouies…

Une trilogie zombie qui ne révolutionne pas le genre mais qui offre une bonne tranche d’action et d’émotion. Plutôt très réussi, il combine l’avantage de proposer une phase pré-pandémie, et un cadre hors pays occidentaux.

J’ai lu dans l’édition Intégrale qui est chouette et qui regroupe les 3 tomes.

Ce livre est pour vous si :
  • vous aimez vous donner des sueurs froides
  • vous souhaitez lire un roman zombie
  • vous êtes carnivore
je vous le déconseille si :
  • Vous avez planifié un restau en amoureux
  • Vous êtes végétarien
  • Si vous souhaitez lire un roman dédié à la réflexion
Autres critiques :

Qui est courageux?….

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22 réflexions sur “Le virus Morningstar – Z.A.Retch

  1. Je me souviens qu’au moment de la sortie en VF il y avait tout un travail de communication qui avait été fait autour de cette trilogie par Panini Eclipse. Pour autant et malgré ton retour je n’arrive toujours pas à être emballé par ce cycle qui me parait trop « déjà-vu ».

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