Lecture papier ou numérique ?

 

Je vous propose une petite série d’articles axés sur l’environnement du livre. N’imaginez pas que je souhaite vous parler de plaid et de broderie, je suis largement geek et nous allons aborder l’aspect technique.

Pourquoi cette idée qui peut paraître saugrenue ?

Tout simplement parce que souvent la lecture sous format numérique est opposée à la lecture papier, comme si l’une était exclusive de l’autre. Aussi, ai-je l’ambition de répondre, voire de conseiller quelques lecteurs dépassés par la taille de leur bibliothèque ou simplement les amateurs d’expériences nouvelles 😉 !

Effectivement, il y a une habitude d’opposition que nous pouvons constater un peu partout, alors que bien souvent la réalité, les faits, les opinions sont bien plus nuancés que ce simple mode binaire.

Personnellement, je lis aussi bien des romans papier que des livres  sous format numérique, et ce choix s’avère parfaitement complémentaire. Malgré ce propos, je ne prétend aucunement qu’adopter une seule méthode n’est plus judicieux, chacun le vit à sa façon, et dans la lecture, le plaisir avant tout!

Le lecture numérique

1–  Pourquoi le numérique ?

Principalement, 3 raisons poussent vers la lecture numérique :

  • l’attrait de la nouveauté technologique,
  • le prix
  • le manque de place

Et de manière accessoire, nous pouvons y adjoindre :

  • la lecture nocturne
  • le confort du choix de la taille des caractères
  • les signets, surlignages, anotations
  • les dictionnaires intégrés
  • achat pratique et immédiat
  • le poids

et du côté ludique :

  • des statistiques
  • des défis

2- Le prix des ebooks

Une considération de poids dans l’option du numérique se fixe sur les prix. Ils sont pour l’instant moins attractifs que chez nos amis anglo-saxons.

Ma maison d’édition favorite – Le Bélial – a une politique numérique que j’estime tout à fait correcte. Des prix souvent en dessous de 10€, ou bien inférieure au prix du livre papier.  Ce ne sont pas les seuls, il y a aussi Bragelonne, Actu SF, AMI et Critic pour celles qui me viennent à l’esprit qui ont une politique de prix cohérente à mes yeux et pas de DRM automatique.

En revanche, d’autres groupes ne jouent pas le jeu. J’ai même l’impression que compte tenu de leur position dominante sur l’édition, ils mettent tout en œuvre pour tuer cette innovation, d’où la politique de prix imbécile et les DRM.

Bien souvent, il est possible de trouver le livre de son choix à un prix inférieur, voire nettement inférieur au roman papier. Et, pour les lecteurs voraces, ces économies sont loin d’être anodines, surtout que le numérique pousse à lire davantage.

3 – Les défauts de la lecture numérique

L’objet livre n’est plus là. L’odeur, la personnalité de la chose sont absentes. L’attachement à l’objet disparaît.

Parlons enfin du piratage

Avec une maison d’édition qui joue le jeu du numérique. Il y a un rapport de confiance tacite, aussi le piratage trahit-il cet état d’esprit et ne rémunère pas les auteurs.

Les liseuses

1- Le choix de sa liseuse

Le matériel qui vous correspondra dépendra de votre vision de la lecture numérique et de la régularité d’utilisation. A moins d’être très aisé financièrement, inutile d’investir dans la dernière liseuse high-tech, à un prix assez élevé si vous devez vous en servir qu’une fois occasionnellement.

2- Ma proposition du jour

Pour cette première, je vais vous causer de ma liseuse actuelle. J’ai eu l’occasion d’en tester plusieurs ces derniers mois, que je vous les présenterai au fil de ces articles.

J’utilise une Kobo Aura H2O édition 2.

Très légère (207g), elle est vraiment très agréable en main.

Ecran

Un très bel son écran qui donne  un rendu de qualité. Il fait 6.8 pouces, et cette dimension la place dans les « grandes » liseuses. Cela procure un confort de lecture indéniable avec de nombreux réglage possible. A noter, la luminosité orangée la nuit (aux heures réglables) qui épargne la vue et qui favorise l’endormissement!

Il y a un excellent contraste qui est proche de celui d’un bouquin.

Formats compatibles

C’est un des aspects à ne pas négliger dans le choix. L’avantage d’un format non exclusif permet à l’utilisateur pas forcément doué en informatique de pouvoir acheter un livre sur n’importe quelle plateforme, sans se préoccuper  – de trop – du type de fichier lu. (certes, « Calibre » permet de surpasser ce genre de blocage, mais tout le monde ne maîtrise pas ces nuances).

Voici la liste des principaux formats : EPub, EPub3, PDF, TXT, HTML et RTF,  pour les images JPEG, GIF, PNG, MOBI et TIFF et les bandes dessinées/mangas CBZ et CBR.

Ergonomie

La prise en main est aisée, assez intuitive. La liseuse possède un tutoriel proposé automatiquement lors de la première utilisation et facilement disponible à la demande.

La Page d’accueil permet de naviguer dans sa bibliothèque, ou de continuer directement la lecture du livre (ou des livres) en cours. Il y a de suggestions disponibles en accord avec la bibliothèque, les auteurs préférés ou le genre le plus lu. Des classements divers et variés sont possibles.

L’achat peut être réalisé directement (sur le site Kobo) car elle est wifi, et la synchronisation est rapide, pratique et sans délai. Aucune manipulation supplémentaire n’est alors nécessaire, aussitôt acquis, aussitôt dispo! A noter, qu’il y a un nombre important de livres gratuits.

Elle est étanche, mais cette capacité est vraiment accessoire à mes yeux, à moins que vous adoriez lire dans un bain, là le roman ne risque pas de boire la tasse.

L’autonomie est considérable (facilement un mois), même pour un gros lecteur, et la recharge prend 2 heures simplement.

Des bugs ?

J’ai eu depuis que je l’utilise (1 an) deux à trois bugs qui se sont soldés par un blocage de la liseuse. Il m’a suffit de l’éteindre et de la rallumer.

C’est déjà une belle liseuse.

Pour davantage d’infos (prix, taille, comparatif,…), c’est ici : Kobo Aura H2O édition 2.

 

Résumé : un super produit, idéal pour une lecture régulière avec un grand confort pour les yeux.

Les  + :

  • Une mémoire interne de 8 Go.
  • Mode nuit avec une lumière orangée.
  • Légèreté
  • Une connexion Wi-Fi
  • accès au Web.
  • Étanche.
  • pas de format propriétaire

Les – :

 

  • Prix qui peut freiner
  • Pas de fonction audio

 

83 réflexions sur “Lecture papier ou numérique ?

  1. Très intéressant ton article. Je lis autant de numérique que de papier. Je te rejoins sur les raisons du choix du numérique mais j’y ajouterai une autre : le fait de vouloir lire le roman sans l’accueillir dans ma bibliothèque papier car l’objet livre ne me plait pas. J’ai aussi une Kobo depuis 3 ans je crois et je la trouve très bien 😊

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  2. Lol ça fait un peu pub pour la kobo 😛

    Mais je suis d’accord sur les avantages du numérique.
    J’avoue que maintenant en dehors des SP (hyper rare), des cadeaux (anniversaire, noel) et des gains de concours (rare aussi), j’ai quasiment abandonné le grand format papier. Je continue à acheter du poche par contre, mais le taux de numérique a vraiment augmenté, il est maintenant à 50% de mes lectures et achats.

    Il faut dire que pour la VO il n’y a pas mieux, même si les frais de ports ont vachement diminués (on peut trouver du gratuit maintenant, alors que c’était impossible avant), rien que par le temps d’attente nul 😛
    En 2018 98% de mes achats anglophones étaient en numérique.

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    • Ah, ce n’est pas le but. C’est juste que cette kobo est celle que j’utilise actuellement. Et j’en suis très satisfaite.

      Je reste à 50% papier/numérique. C’est surtout lié à ma façon de lire. Je lis en journée, et c’est généralement un roman papier, et je lis en me couchant ou la nuit et c’est en numérique.

      Les papier ne sont que des brochés (achats, cadeaux,SP), les VO sont exclusivement en numérique.
      ET dès qu’un livre est un peu lourd, j’avoue que j’ai envie de passer en numérique. ET ma bibliothèque est à ras-bord….

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  3. Adepte du numérique depuis un peu plus de 6 ans, je lis environ 80% sous ce format.
    Je n’y vois que des avantages à un point que j’ai plus de mal à lire un livre papier. 😮

    Et il est ridicule d’opposer le papier et le numérique, ils sont complémentaires.

    Et quand certains éditeurs ne jouent pas le jeu, je me désole. Les prix prohibitifs et les DRM n’incitent pas à acheter le numérique, ni à se rabattre sur le papier. La seule chose qu’ils incitent est de le télécharger illégalement. Et après ils sont les premiers à s’émouvoir que le numérique tue le livre papier. Alors qu’ils en sont les premiers responsables.

    Le Bélial, L’Atalante, Albin Michel Imaginaire, Bragelonne, Au Diable Vauvert, Mü Editions, ActuSF, La Volte, Les Moutons Électriques… jouent le jeu du numérique, acheter leurs livres en priorité.

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    • Nous avosn effectivement – surtout dans la SFFF – des éditeurs qui jouent le jeu et nous proposent des prix attractifs. Il faut absolument les encourager. Ce que j’essaie de faire au max de mon côté.

      Je crois que les autres ne cherchent pas à faire le numérique, bien au contraire, et que ce n’est que de l’affichage de façade….

      Je ne comprends pas l’opposition surtout quand on y a pas vraiment goûter. Je lis un Kay actuellement de 650p de L’Atalante… et il pèse, je ne peux pas le lire en me couchant pendant très longtemps…. Il y a beaucoup d’avantages au numérique, même si je n’abandonnerai pas le papier.

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  4. J’achète encore énormément en papier même si je manque pas mal de place (pour tout dire, la grande majorité de mes livres et de mes mangas est restée dans les cartons depuis mon déménagement, faute d’étagères…). Mais voilà, j’adore être entourée de bouquins et voir ma bibliothèque physique bien remplie.

    MAIS je consomme aussi pas mal de livres numériques, essentiellement parce que c’est quand bien super pratique quand je vais quelque part (et quand j’ai trop mal aux mains pour tenir un livre, ça me permet généralement de pouvoir lire quand même). Sans parler du gain de place^^ Par contre, j’ai l’une des premières liseuses, donc ni une Kindle, ni une Kobo, sans liaison à internet. Ce qui fait qu’avec les DRM, il y a énormément de contenu auquel je n’ai pas accès, notamment les auto-édités (et comme tu dis, je ne peux pas me fournir en numérique chez certaines ME, et vu le prix du livre papier, je me détourne souvent d’un livre pour en prendre un numérique chez un concurrent). Je trouve par ailleurs que le livre numérique est souvent un peu cher par rapport au papier, quasi le même prix qu’un livre physique (et pour certains livres que j’apprécie particulièrement, je les ai en physique ET en numérique, ce qui augmente sacrément la note…).

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    • J’ai aussi quelques livres en papier et en numérique surtout s’ils sont volumineux.

      C’est déjà ça d’avoir une liseuse, elle rend pas mal de serrvices. J’ai changé l’année dernière, et le confort est top, je ne regrette pas de partager mes lectures entre les 2. La liaison wifi est un plus.

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  5. Je lis de plus en plus en numérique. Perso je suis sur IPad Pro, et c’est super confortable.
    Les prix sont attractifs, sans compter les nombreuses promos.
    Après, pour moi ça reste de la lecture « consommable », c’est à dire de choses que j’aime, mais que je ne souhaite pas relire ni conserver dans ma bibliothèque.
    Du coup, les vrais coups de coeur, je les prends en papier 😁
    Bref, je fais un mix des deux 😜

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    • Mais, j’ai mon libraire attitré pour ce qui est papier. Et, je ne crois pas qu’il a à se plaindre de moi! 😉
      J’essaie juste de guider un peu avec ce que je connais des liseuses.
      Pour le placement de produit, don’t worry, ce n’est pas le but de cette poignée d’articles (je tente plutôt de placer des romans qui m’ont plut que des liseues!! LOL).

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    • Ridicule ! Encore quelqu’un qui n’a rien compris. Le numérique tue les librairies. La connerie aussi…

      Quelques explications. Avant le numérique je ne lisais que des poches acheté d’occasion. Aujourd’hui je lis des nouveautés achetés directement sur les sites éditeurs de préférence quand c’est possible. Donc ma consommation numérique n’a pas tué les librairies (elles ne me voyaient pas avant !) par contre elle participe modestement à la survie des éditeurs.

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  6. Je ne suis pas vraiment d’accord quand je lis que la liseuse tue les libraires : les adeptes des liseuses sont avant tous les personnes pour qui lire est une pratique ancrée, et qui continueront quoiqu’il arrive à acheter leurs livres papier en librairie.
    Je rejoins Lianne sur les liseuses PocketBook, elles sont vraiment tops. Par contre la mienne a une fonction audio qui est plutôt gadget (une voix générique -homme ou femme- lit le eBook avec parfois des prononciations bien cocasses ^.^).

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    • Je suis plutôt de ton avis.
      Mon budget n’est pas extensible. Avant j’allais davantage en médiathèque et je lisais ce qui était disponible. Désormais, je lis plus ce qui me plait, en achetant davantage grâce au numérique. J’ai opté pour plus de brochés pour me faire plaisir et le reste en numérique dont beaucoup de titres en VO.

      Pour la liseuse et les articles qui vont tourner autour, J’en ai prévu 5, le nombre de liseuses testées. A la fin, je compte faire un petit appel à « contribution » pour que vous parliez de vos liseuses à vous avec leur points forts et leurs points faibles. Je ne les connais pas toutes! 🙂
      je regrette l’absence de format audio sur la mienne.

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  7. Je suis tout à fait d’accord avec Yogo, il ne faut pas opposer les 2 lectures. C’est complémentaire pour moi. La liseuse a beaucoup d’avantage (dans les transports en commun, en voyage…) mais quand on aime lire, on aime les livres aussi. J’ai une vieille Kindle aussi qu’on m’a donné et je la garderai jusqu’à qu’elle rende l’âme, c’est bien pratique. Merci pour cet article en tout cas 🙂

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    • Je trouve les deux fort complémentaire, à tel point que pour une majorité de livres, je souhaiterais être en possession des deux types.
      Même si la liseuse est avant tout pratique, la lecture ne me déplait pas sous ce format.

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  8. Il y a quelques années j’étais opposée au numérique. J’affirmais que jamais on ne me ferait lire un livre dématérialisé. Puis en 2016 j’ai reçu une liseuse pour Noël et ça a changé ma vie. Je lis aujourd’hui sur les deux formats mais il y a beaucoup de romans que je n’aurai pas découverts si je n’avais pas profité d’une opération en numérique par exemple ou été tentée de donner sa chance à un hauteur grâce au prix abordable de son ouvrage. Cela peut paraître très terre à terre mais on n’a pas toujours les moyens d’acheter 10 romans à 20 euros en une fois sur un salon quoi. Puis c’est très pratique pour les services presses et le côté place qui est non negligeable. J’ai trop souvent acheté un livre qui finalement ne me plaisait pas plus que ça et que j’ai donné à quelqu’un ou à une association parce qu’il m’encombrait. Au moins avec le numérique, on n’a pas ce problème. C’est un outil littéraire que j’apprécie beaucoup 😊 pour ma part j’ai une kobo aussi mais l’entrée de gamme, jamais un bug ni le moindre souci avec.
    Je trouve ton article intéressant et nuancé, ça fait plaisir à lire 🙂 j’espère en voir d’autres du même genre !

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    • NOus avons un peu la même expérience. Auparavant, j’étais plutôt opposée à la lecture numérique pour moi (hein, je ne cherchais pas à imposer ce point de vue). J’avais tenté sous ipad, et je n’avais pas été convaincue.
      La liseuse a tout changé.

      Comme toi, je ne peux me permettre l’achat de dizaine de romans à 20€ et +. Le numérique me permet de me payer des livres brochés pour ce que je veux absolument sous ce format et d’avoir davantage de lecture, et d’expérience.

      Il va y en avoir d’autres articles. 🙂

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  9. On peut très bien opposé lecture numérique / papier. L’un est le Bien, l’autre le Mal ! Les lecteurs papier ne sont que de sombres conservateurs réactionnaires, les lecteurs numériques sont des gens qui vivent avec leur temps et vont de l’avant. lol

    Plutôt réfractaire à la lecture numérique, une fois que je l’ai essayé, je n’ai plus pu m’en séparer. Je lis quasi exclusivement en numérique. Le prix des livres atteint des sommets et sera bientôt réservé à une élite. Si tu es pauvre, tu attends un an ou deux une possible sortie en poche. On pourra dire qu’il y a les médiathèques, mais tout dépend de son lieu d’habitation, les services publics ne sont pas à la joie ces temps ci.
    Avec la lecture numérique, il est suffit de trouver un parisien qui ne lit qu’en papier et qui vous donne ses codes de bibliothèque pour le prêt numérique.
    Concernant le piratage, il existe, c’est une question fort complexe. Pour ma part, les livres épuisés (vous faites quoi les éditeurs !) sont souvent dispo en numérique, une bibliothèque de connaissance gratuite et accessible.

    La lecture numérique est aussi très importante pour certains publics, les bigleux, les légumes, les dys… ET je lisais justement un roman dont le perso principal est handicapé qui disait « L’apparition du numérique a été une bénédiction. Je peux télécharger seule les livres que je veux et les lire sur mon écran. Oui, je sais, l’objet livre est irremplaçable, la texture du papier, son odeur, patati, patata. Sauf que moi, je n’ai pas de mains. Alors, e-book. »

    Petite précision, la kobo a bien un format propriétaire, le kepub. Elle lit sans problème les epubs, mais certaines fonctions ne sont dès lors pas dispos. En outre, la mise en page est parfois hasardeuse, bien que j’ai l’impression que les dernières mises à jour ait corrigé un peu le problème.

    Comme Lianne, je trouve le ton de ton billet un peu publi-rédactionnel, j’espère que kobo t’a donné le pactole =p

    En tout cas, j’ai hâte de voir de quoi parleront tes prochains billets.

    (dès qu’on parle epub, je papote, je papote. Désolé pour le monologue)

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    • Pour rebondir sur ton passage concernant les livres épuisés, il y a la blague aussi des « livres numériques épuisés ». Je me souviens avoir beaucoup ri quand Le Bélial’ avait marqué il y a quelques années certains (tous ?) anciens numéros de la revue Bifrost comme étant « épuisés » pour la version numérique. Ils ont quelque peu corrigé le tir depuis en indiquant maintenant qu’il ne peuvent plus les vendre car ils n’ont plus les droits d’exploitation numérique (l’on trouve cela par exemple avec https://www.belial.fr/revue/bifrost-66 sur Asimov que j’ai toujours voulu lire mais qui m’est donc inaccessible de ce fait). J’avais déjà vu cela sur d’autres sites marchands (mais sans la précision sur l’extinction des droits d’exploitation).

      Ce que j’en comprends c’est que l’on a un problème issu de durées restrictives dans les contrats d’exploitation numérique. Je peux me tromper mais si je reste logique, un contrat pour des livres papiers peut prévoir, non pas une durée, mais un stock à écouler. Du coup ici la durée dépend de l’écoulement du stock. Lorsque les livres papiers sont épuisés, on débat si financièrement cela vaut la peine de réimprimer et d’écouler un nouveau stock (avec donc un nouveau contrat). À nouveau je peux me tromper mais intuitivement c’est comme cela que je le comprends. Évidemment avec le numérique, l’on ne peut pas parler de « stock » puisque techniquement l’on vend un droit à faire une copie numérique parfaite d’un fichier. Et il faudrait l’avis d’un-e professionel-le mais je m’interroge quant à savoir si cette durée prévue dans les contrats d’exploitation numérique n’est rien d’autre qu’une adaptation artificielle des contrats pour les livres papiers.

      Dans tous les cas, je vois cela comme un préjudice à la diffusion de la culture. Nous avons un moyen de fournir des livres à coût très réduit aussi longtemps que le Réseau fonctionne et pourvu que l’on a une machine pour s’y connecter. À nouveau, recréer artificiellement des limitations qui n’ont pas lieu d’être est pour moi un non-sens complet. Mais il me manque certainement un élément (je veux dire, à part la question de gros sous).

      Ceci dit (et pour terminer cet autre monologue), l’on trouve la même technique dans d’autres domaines de la culture. Je pense notamment à Netflix qui retire du contenu de son catalogue chaque mois (et qui souvent ne le remet pas) justement à cause de contrats à durée limitée (voir par exemple ici : https://www.numerama.com/pop-culture/464042-netflix-france-quels-films-et-series-quittent-le-catalogue-en-mars-2019.html).

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      • Je ne suis pas du tout calée pour répondre sur l’exploitation du numérique et des livres en général. Je poserai la question.

        Le prix des livres devient assez prohibitif peu à peu, et l’augmentation de la TVA n’a pas arrangé l’accès à la culture. Mais c’est à l’image de la culture en France avec les musées, les concert,… qui n’est finalement qu’un « vœux pieux ». Le choix – comme celui de la viande tous les jours – est un pb de ‘riches’.

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    • Je partage totalement ton point de vue sur le numérqiue, et le coût du livre papier. Pour les médiathèque, je suis aussi bien consciente du pb d’éloignement, le subissant là où je vis (et en plus je dois payer un abonnement car je ne suis pas Montalbanaise…). J’aime les 2 lectures, mais le numérique est devenu incontournable chez moi.

      Pour la Kobo, je n’ai droit à rien, c’est une simple initiative de ma part. ET il se trouve que je l’utilise avec plaisir. Mais, ce ne sera pas la seule… j’ai d’autres liseuses à la maison (ma fille, mon mari,….)

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      • @lutin82 : c’était juste de l’ironie, je me doutais bien que tu n’allais pas faire du publi rédactionnel.
        En tout cas, j’aime les billets sur la lecture numérique

        @f6k : J’avais beaucoup ri aussi avec ces epubs épuisés.
        Pendant que les éditeurs / agents / auteurs s’amusent avec les conditions de leur contrat, les sites de partages illégaux pullulent. Je pense que la réponse au piratage n’amène qu’une réponse : prix juste, pas de verrous techniques et offre pléthorique.
        Je considère qu’il vaut mieux récolter 10 centimes de droits/livre plutôt que de vouloir la lune et se retrouver le bec dans l’eau. La crise de l’industrie du disque ne leur a pas servi de leçons, ils se disent tous « J’ai les reins solides, ce sont mes concurrents qui se ramasseront à la pelle » Jusqu’au jour où…

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  10. Comme tous les autres commentateurs, je trouve cet article intéressant ; surtout j’attends les autres à venir histoire d’avoir un comparatif.

    Je lis du numérique (presque exclusivement) depuis environ dix ans. Cela pour deux raisons principales. La première est l’impossibilité d’avoir une bibliothèque physique avec moi (j’en ai bien une mais elle est dans des cartons à quelques centaines de kilomètres de là où je suis). L’autre est la question du prix qui, si l’on sait choisir les marchands en ligne comme tu le fais remarquer, permet de réaliser des économies.

    L’autre point est que je lis du numérique sur ordinateur et ordiphone (avec FBreader qui est libre et gratuit). Autrement dit je n’ai pas de liseuse, et je n’en ai jamais eu. Mais j’ai eu l’occasion d’en avoir une entre les mains très récemment (une Kindle qui coûte aux alentours de 70 euros neuve) et je dois bien avouer que le confort de lecture est clairement supérieur. Ce n’est évidemment pas une surprise ; même avec une police de couleur blanc cassé/beige et un fond noir, un écran d’ordinateur ou d’ordiphone reste une lampe…

    Je m’étais longtemps dit que je n’achéterai pas de liseuse, surtout à cause du prix. La Kobo dont tu parles par exemple est beaucoup trop chère pour moi. Je suis allé faire un tour chez un marchand physique pour voir les autres modèles (moins cher) et je dois bien avouer que, en comparaison d’avec la Kindle que j’ai eu entre les mains, j’ai l’impression que la qualité de rendu de l’écran est moindre. Et aussi, à nouveau mon impression est que les Kobo de prix inférieur sont moins réactives que la Kindle en question.

    Seulement les Kindle ne permettent pas de lire des epub et il faut donc passer par Calibre pour les convertir et les envoyer sur la liseuse. Aussi je ne sais pas dans quelle mesure l’on peut l’utiliser sans avoir un compte Amazon relié à la machine.

    Plus haut dans les commentaires, Lianne a donné deux autres noms de marque, à savoir Bookeen et Pocketbook (si je ne me trompe pas). Il faudrait que j’aille voir de ce côté mais, à nouveau, j’ai peur que pour le prix que je peux y mettre, le confort ne sera pas forcément au rendez-vous étant donné que je souhaite privilégier la technologie e-ink…

    Bref, pas simple pour moi de choisir la bonne liseuse. J’espère que la suite de la série d’articles pourra m’éclairer un peu !

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    • Je crois qu’avec le Kindle, tu n’achètes pas le livre, mais un accès à celui-ci. Amazon peut décider de manière unilatérale que tu ne respectes pas leurs conditions, et supprimer tes livres achetés. (je me base sur des péripéties d’il y a 4-5 ans, peut être les choses ont évolué depuis.) Le bidouilleur bidouillera est gardera une copie de sauvegarde, les autres…
      Dans Calibre, tu peux transformer au format propriétaire, mais je ne sais pas si tu dois avoir un compte pour que le contenu soit lisible. De azw3 vers epub, il faut obligatoirement un compte par contre.
      Il y a quelques marques de liseuses qui respectent le standard, tu peux jeter un oeil sur ce site, https://aldus2006.typepad.fr/, malheureusement plus mis à jour depuis quelques mois suite à des soucis persos du tenancier. Mais c’est une mine d’or, plein de tests sérieux. Tu devrais trouver ton bonheur.
      Une liseuse a un coût, mais si tu lis beaucoup, en un an c’est amortit. Reste la question de l’achat initial. En outre, j’ai la mienne (kobo auraHD) depuis 4 ans, et elle est toujours d’attaque. La prochaine, dans quelques années, sera respectueuse des standards .

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      • Oh super intéressant ce site ! Merci beaucoup pour le lien ; j’ai pas fini de faire mon choix mais c’est cool, c’est une belle porte d’entrée pour y arriver !

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      • J’ai les mêmes infos que toi sur le format kindle, ou le livre n’est plus qu’une location… Et c’est dommage (et pénalisant) de devoir bidouiller.

        La Kobo aura HD est une excellente liseuse.

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    • Il est vrai que j’ai d’abord présenter un peu la ‘Roll Royce’ des liseuses (il y en a d’autres). Je ne suis pas calée en bidouillage, j’ai eu la « bonne » surprise d’acheter un bouquin numérique sur amazon et de ne pas pourvoir le lire sur ma kobo ou une autre liseuse autre que kindle. Je sais qu’il faut faire un truc par Calibre, mais j’ai été tellement en colère que j’ai laissé tomber.

      Bien entendu il y a d’autres liseuses moins onéreuses et qui ont un très bon contraste. Le tout est un question de taille d’écran et d’autres petites choses.
      Nous avons offert à ma fille une Tea, à moitié prix qui est vraiment pas mal par exemple.

      J’y reveindrai rapidement car cette idée d’article semble plaire plus que je ne l’imaginais…

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  11. J’ai toujours mon vieux kindle pas tactile pas éclairé, toujours en mode avion. Et j’en suis très content (ouuuuh, au bucheeeeeeer, il a pas dit du mal du machin amazon )

    Je gère la biblio avec calibre, achete les bouquins sans DRM quand c’est dispo, tous les stores fournissent du mobi. Les seuls que j’achète sur le site du démon démoniaque sont en général les auteurs anglophones qui connaissent pas le drm-free…

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    • je ne vais pas hurler au loup avec amazon. Cela me rend bien service dans ma campagne à 25 km de tout.

      Je n’ai pas testé de kindle, alors pour l’instant je ne pourrais pas me prononcer. En revanche, je sais que je n’achéte pas de numérqiue chez eux, car il y a une manip à faire pour passer sous les autres liseuses, là, cela me fait c****.

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        • Oui, et non.
          Oui, si je veux changer de liseuse et que je veux transférer toute ma bibliothéque sur cette liseuse en passant par Calibre.

          Non, si je la synchronise avec mon compte Kobo, et pour les DRM, non plus si je passe par Kobo. J’ai juste à synchroniser. SI je passe par une autre plateforme, avec le DRM j’ai des manip à faire et je me plante, et je m’énerve. Exemple, j’ai acheté L’échiquier du mal de SImmons et je n’ai pas encore pu le lire car il y a un DRM, et je ne sais plus comment on fait avec Adobe pour pouvoir lire le fichier.
          J’ai déjç dit que j’étais nulle à cela.

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          • Donc c’est pareil, pour faire ça t’es obligée de rester sur une kobo, moi si je change pour un autre kindle je peux resynchro aussi. La différence c’est que toi tu peux passer par adobe si tu veux aller vers autre chose qu’un bobo qui fait des epub. Ce que je peux pas faire avec des ebooks achètes sur Amazon

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  12. A part quelques livres lus sur ma tablette (ce qui est pas top top niveau confort de lecture), je ne me suis pas mise à la lecture numérique. C’est pourtant bien pratique et je reste ouverte à l’idée, mais j’ai pas franchi le pas pour acheter une vraie liseuse. Je pense que ça ne m’ait pas suffisamment indispensable pour que j’y pense lol. Mais peut être qu’un jour … ^^
    Merci pour les infos en tout cas !
    Kara

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  13. Comme toi, je n’oppose pas la lecture papier et la lecture en numérique. J’ai une liseuse depuis deux ans, je l’avais achetée parce que je partais en voyage … et j’étais bien contente de pouvoir emporter plusieurs (volumineux) tomes de L’Assassin Royal en mode light (dans ma Kobo aura édition 2, dont je suis satisfaite même si je la trouve très peu réactive pour ce qui est des surlignages, vraiment pas son point fort).
    On a beaucoup de chance avec les éditeurs de l’imaginaire, qui pour la plupart font un bel effort côté prix (ce n’est pas le cas pour Denoël Lunes d’encre, malheureusement ! du coup je résiste vaillamment depuis 2 ans à l’achat de « Mes vrais enfants », de Jo Walton, qui va enfin sortir en poche au mois d’avril), sans compter qu’il y a régulièrement des promotions. J’achète mes livres numériques via la librairie numérique Emaginaire (qui dépend de Epagine), très pratique car tu peux lire ton livre sur les supports que tu veux et elle te permet aussi d’être tenue au courant des promos.

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  14. J’avais acheté ma première liseuse en 2008/2009 (une Sony qui fonctionne toujours d’ailleurs) et pendant 5 ans, je n’ai presque plus lu qu’en numérique (l’offre était alors bien moindre). Puis j’ai déménagé dans un appartement plus grand et ma passion pour le papier a repris le dessus…
    J’ai maintenant une Kobo que je n’utilise pas assez, mais qui me sauve la vie en déplacements, durant les vacances, quand je fais du vélo elliptique (ça demande de l’entraînement pour ne pas avoir la lourde), pour les pavés bien plus agréables à lire sur liseuse ou en périodes d’insomnie (le rétro-éclairage évite la lumière en pleine figure qui finit de réveiller)…
    Bref, je lis principalement en papier, mais le numérique pourrait m’éviter de surcharger mon appartement si je m’y tenais.

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  15. J’aime bien les plaids, moi. Cela me conviendrait si tu abordes un jour ce thème, héhé 🙂
    Je suis bi-lectrice et tout comme toi, je pense qu’il ne faudrait pas opposer ces supports.
    Le court paragraphe sur le choix de sa liseuse me fait sourire car je n’aurais jamais imaginé que la mienne me dure aussi longtemps, 7 ans (et pas un seul signe de faiblesse de la batterie).

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  16. Un billet qui amène à la réflexion ouverte sur un sujet que nus qualifierons de « sensible » chez nos amis français 😀 en Belgique on est un peu à la masse de ce côté-là car les maisons d’éditions traînent un peu à développer leur marché numérique (est-ce voulu ou est-ce juste un manque de moyens pour mettre cela en oeuvre, je ne sais pas).
    Quoi qu’il en soi, ma compagne m’a offert une Kobo (qui ne doit pas être bien loin du modèle que je possède). Aelinel m’avait bien aidé à m’en servir en me parlant de Calibre (je la remercie toujours pour cette aide). Et je partage tout à fait tes points de vues concernant les points + et – des liseuses. Après, quand j’ai commencé à lire sur ce format, j’ai trouvé qu’il manquait vraiment l’âme du livre, je ne ressentais pas forcément les mêmes émotions qu’en papier que je trouve beaucoup plus immersif (préjugés ? Je ne sais pas). Mais c’est vrai que j’apprécie tout doucement de lire de plus en plus sur liseuse. Mais je fais toujours une fois numérique, une fois papier, car je ne veux pas perdre cette sensation d’odeur et de toucher du livre. En tout cas ton article a eu le mérite de soulever les foules. Donc je suis bi-lecteur (comme j’ai cru lire en commentaire ici plus haut) et c’est vrai que je ne comprends pas cette tendance en France à stigmatiser (c’est presque un sport dans l’Hexagone il me semble) ceux qui lisent soit une version, soit l’autre.
    Beau débat en tout cas et merci de l’avoir proposé !

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  17. Je pense aussi qu’on ne peut pas opposer les deux modes de lecture, ils sont complémentaires. D’ailleurs je râle quand je lis en numérique que le papier serait plus confortable et vice-versa xD.
    Pour ma part j’ai quitté l’environnement Kobo (trop de mauvais souvenirs avec ma première liseuse) pour passer chez Pocket Book (enfin Tea en France) et je dois dire que je suis très contente de ma Tea Touch HD. Bon d’ailleurs j’ai un article à écrire à ce sujet avant qu’un certain chien très critique vienne me rappeler à l’ordre xD

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    • Pour moi non plus il ne faut pas opposer les deux lectures. Elles sont complémentaires, et j’ai plaisir à lire avec ma liseuse.

      Pour Kobo, tout se passe bien pour l’instant. Et ma fille a une Tea comme liseuse, elle en est très contente. Il y a de bonnes liseuses un peu chez tout le « monde ».

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  18. Perso, je ne choisi pas, je prends les deux ! J’ai commencé la lecture en numérique quand j’en ai eu marre de partir en vacances avec des valises pleines de livres. Je lis sur tablette (je sais, c’est mal) à la maison et je synchronise avec mon smartphone ce que j’ai lu dans la journée, ce qui me permet d’avoir tout le temps un bouquin sur moi et de ne pas perdre le fil.
    J’ai comme tout le monde de soucis de place, surtout que je lis aussi beaucoup de comics, donc au bout d’un moment j’en ai un peu marre d’avoir des cartons de bouquins au garage.
    Ça coûte aussi moins cher,enfin quand l’éditeur est un minimum intelligent, et donc ca permet d’en avoir plus pour le même prix (sans parler des promos régulières).
    Par contre, pour les beaux livres, l’aspect « collection », les dédicaces etc… je reste sur le papier, que j’aime encore beaucoup.
    Le débat parfois vif m’amuse toujours, déjà parce qu’on est en 2019, hein, et encore plus dans le milieu de la SF, de ses éditeurs et écrivains. Ecrire sur des thèmes futuristes, oui, mais plaquer Gutenberg, non 😉

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  19. J’aime les deux supports, comme beaucoup, et je les utilise à part égale. Même si l’écran augmente la fatigue, cela peut être compensé par le réglage de la luminosité, l’édition de la police, des couleurs, etc. Mais il est difficile de se passer du contact sensoriel avec le livre papier ! Un livre, c’est un objet, il possède un caractère sacré. On respecte l’objet, mais respecte-t-on un texte numérique ? Nous avons des échelles de valeurs, que nous le voulions ou non ! Quoiqu’il en soit, je pense qu’il faut utiliser ces deux formes et ne pas négliger bien sûr l’objet livre qui est un objet d’art !

    Super blog au passage 🙂

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