Bifrost 90 – Edmond Hamilton

Capitaine Flam tu n’es pas de notre galaxie,….

Voici, un dossier qui est à la fois logique et inattendu. Pourquoi ? Généralement, Le Bélial nous propose des dossiers sur des auteurs dont le cœur de leur œuvre est la SF spéculative, sérieuse, technique ou scientifique – ou sur des précurseurs des genres.

Ce n’est que généralement, car nous avons déjà pu lire des Bifrost dédiés a des écrivains plus « funs » ou même aux vampires…. Logique, car la maison d’édition publie sous peu son troisième tome des aventures de Capitaine Flam.

Découvrons, cette cuvée consacré à un auteur très pulp!

Au sommaire de ce Bifrost :

  • L’éditorial d’Oliver Girard, et « l’ère pulp »
  • Le berceau de la création d’Ed Hamilton
  • Les Torches de Michael Rheyss
  • Comment s’est là-haut? d’Ed Hamilton
  • Carnets de bord : Critiques en tout genre
  • Paroles de ….
  • Au travers du prisme : Ed Hamilton par F. Valery
  • 50 ans d’émerveillement par L. Brackett
  • Capitaine Futur : Ad Astra par P. Boulier
  • Le sense of wonder avec une cape par L. Queyssi
  • Guides de lecture et bibliographie
  • Scienti-fiction : The Thing
  • balbla

 

Les nouvelles

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  • Le berceau de la création d’Ed Hamilton

Le capitaine Flam et son équipe son sur les traces d’un savant (pas fou) avide de découvrir les secrets de l’univers. Ce dernier s’est inflitré en douce dans la base lunaire des futuristes, afin de découvrir l’emplacement du Berceau de la création….

Une nouvelle qui mérite de s’y attarder à deux titres. Il s’agit de la dernière écriture au sujet du héros galactique par Hamilton. D’autre part, elle permet de découvrir – si ce n’est déjà fait – la plume de l’auteur, et sa capacité à dépeindre un univers et une histoire qui émerveille. la magie prend effectivement si le lecteur conserve sa capacité d’émerveillement. En outre, j’ai trouvé l’écriture pleine de poésie.

  • Les Torches de Michael Rheyss

Une nouvelle hommage, aussi bien à l’homme sujet de ce dossier qu’aux grands noms de cette fiction pulp, qui peut paraître parfois légèrement désuète et kistch…. comme le destinataire du message vidéo percevra le message de son père quelques années après son tournage alors que la technologie aura fait un bond… En parlant de message, celui de l’auteur est des plus clairs! 🙂

  • Comment s’est là-haut? d’Ed Hamilton

Le voyage sur Mars vu par Ed Hamilton.

Un survivant de la deuxiéme expédition visite les proches de ses camarades décédé lors de cette mission. Lors de chacune de ses escales, le lecteur en apprend davantage sur les conditions du voyage et de la vie sur place, entre souffrances, peur, maladie et désespoir. Mars la Rouge est loin d’être rose, et ce rêve n’est pas idyllique.

La saveur est diamétralement opposée – ou presque – à celle d’introduction. Le ton est empreint à la fois de solitude et de fatalisme. Il s’agit dune des préfrée de son épouse, et les raisons sautent aux yeux une fois la lecture achevée. Fond et émotion sont au diapason, pour délivrer un texte marquant.

Le Dossier Edmond Hamilton

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Au travers du prisme : Ed Hamilton par F. Valery

Un énorme travail documentaire qui retrace la carrière d’Ed Hamilton, année par année en s’attardant sur des œuvres et des personnages marquants. Nous y découvrons une relation professionnelle fructueuse avec Mort Weisinger, en premier lieu dans le pulp avant de prendre un virage dans les comics.

Cet article est dense car Ed Hamilton était un auteur prolifique, ayant publié de nombreuses nouvelles et romans. Il est intéressant de noter quels auteurs l’ont influencer mais surtout de constater combien son impact a été important sur les futures générations.

50 ans d’émerveillement par L. Brackett

Le Bélial a choisi non pas de donner la parole à l’auteur mais à son épouse, Leight Brackett, auteur de SF elle aussi. Cette préface du recueil sorti en 1977 sur les meilleures nouvelles d’Edmond Hamilton nous offre une vue à la fois du professionnel, et surtout du professionnel de l’écriture de fiction, et aussi de l’homme derrière la plume. Brackett s’attache à en donner une image à sa mesure, soulignant son exceptionnel talent à écrire des textes captivant l’imagination. Il a sans doute trouvé la formule du sense of wonder, et fait exceptionnel que ce soit dans le format court ou long.

Capitaine Futur : Ad Astra par P. Boulier

De la genèse à la fin du Capitaine Futur, cet article s’attache à brosser l’impact qu’a eu Ed Hamilton, non seulement sur cet héros emblématique de l’âge d’or, mais également sur le pulp destiné à en prendre plein les mirettes. La société américaine a changé, perdu ses illusions suite à la seconde guerre mondiale, et tous ces récits ont effacé peu à peu leur « naïveté » pour s’comoder des mutations de son public, avec un auteur qui a su s’adapter, on pas à des modes, mais à des mentalités.

Le sense of wonder avec une cape par L. Queyssi

Un aspect professionnel d’Ed Hamilton qui n’est pas forcément connu du plus grand nombre. Personnellement, j’ai découvert cette facette dans ce dossier : scénariste de de comics de super-héros, dont Superman.

En dévoilant ses début, ses meilleures BD, l’évolution de cette industrie pendant la guerre et au-delà, c’est toute une société en mutation qui s’affiche à nos yeux. Outre, la curiosité lié à l’auteur lui-même, cette histoire dans l’Histoire mérite vraiment le détour.

 

Guides de lecture et bibliographie

Conforme aux attentes, ce guide propose les critiques des œuvres majeures ou initiales de l’auteur, depuis Hors de l’univers à Les Dieux Monstrueux, en passant par La Saga des étoiles, La ville sous globe et Les loups des étoiles.

S’ensuit, l’impressionnante bibliographie à la fois par la taille et le travail de compilation.

Carnets de bord : Critiques en tout genre

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Objectif Runes : Critiques des dernières sorties

J’y ai repéré des titres déjà dans mon viseur :

  • Les chroniques de méduses déjà dans ma PAL
  • Artémis de Weir (dans ma PAL)
  • Pyramides, repéré chez le Bibliocosme
  • La quête onirique de Vellit Boe de Johnson
  • SH et les ombres de Shadwell de Lovegrove
  • Luna T2 de McDonald (dans ma PAL)

Mais aussi : La Terre demeure de Stewart qui jouit d’une critique alléchante!

Un seul roman lu : La chute d’Al Roberston

Pas de surprise avec les critiques; le niveau d’exigence et le degré de sévérité sont toujours en harmonie et conforme à la réputation de la revue.

Le coin des revues :

Quelques revues passées au stroboscope de Thomas Day! Ça décoiffe! 😉

Les rubriques habituelles

  • Paroles d’ …. illustrateur.  Melchior Ascaride se prête à l’exercice avec bonne humeur. Nous découvrons une profession « chaotique », riche et diverse.
  • Scienti-fiction : The Thing, le tour des films et de la chose. Je n’ai pu m’empêcher de penser à la nouvelle hommage de Peter Watts qui parle de cet organisme avec passion.
  • balbla.

Pendant des années, Edmond Hamilton n’était que le père du Capitaine Flam aux yeux de nombreux lecteurs. Ce dossier est l’occasion parfaite de découvrir un véritable professionnel de l’âge d’or de la SF, capable d’exprimer son talent quelque soit le format et les prémices de départ. Véritable génie du pulp, il donnait une dimension grandiose à ses textes avec son imagination débordante, une plume  taillée pour émerveiller, émouvoir et mine rien pousser à la réflexion. Le « sense of wonder » est loin d’être un terme galvaudé avec M. Hamilton.

C’est ce que vous découvrirez en lisant ce dossier très pulp, doté d’une excellente nouvelle. Goutez-y, c’est bon pour le cœur et le cerveau!

 

22 réflexions sur “Bifrost 90 – Edmond Hamilton

    • C’est une revue, de qualité certes, mais bon, faut bien que je repère dedans. 😉
      Je sais que je choque quelques uns. Ce n’est pas le but. Comme je n’achète pas toujours à l’issue de la lecture, parfois des années après, j’aime bien savoir ce qui m’a décidé, le pourquoi de la décisions. Ou alors ce qui n’était pas en accord avec ma perception, ou mon ressenti.
      Cela m’aide pour choisir ou même expliquer – et également conseiller un roman que je ne vais pas forcément lire.
      Ma mémoire est visuelle. 🙂

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  1. Merci de m’avoir mis le générique de Capitaine Flam dans la tête, ça va me suivre toute la journée 😉

    Je vois sur une de tes photos que Somoza sort un nouveau roman, je n’étais pas au courant ! Ca a l’air bien spécial… En tout cas d’après le bout d’interview que j’ai réussi à lire ^^

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  2. Je viens de le terminer, nous avons des ressenti assez proche.
    J’ai bien aimé la nouvelle Les Torches de Michael Rheyss et j’ai adoré Comment s’est là-haut? d’Ed Hamilton.
    Je ne suis pas très pulp, mais le dossier m’a donné envie de lire deux trois textes du monsieur. Bon, j’ai pas tout retenu du dossier, il y a quand même pas mal de dates et de revues, mais c’est une SF que je ne connais guère et cela a été très instructif pour moi.

    Aimé par 1 personne

    • Je connais un peu le pulp, mais Hamilton vraiment juste de nom et par capitaine Flam.
      J’ai également bien aimé le dossier et les deux nouvelles comme toi!
      Comment s’est là-haut est effectivement intense.

      Je vias chercher Le roi des Etoiles.

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