Printeurs – Ploum

Envie d’un roman gonflé à la vitamine ? Besoin de vous évader des confinements et couvres-feux à gogo ? Printeurs de Ploum est fait pour vous!

Univers

Dans un futur plus ou moins lointain, Nellio se voit confier un contrat un peu particulier. Sa commanditaire, Eva fait partie d’un mouvement révolutionnaire dont l’objectif est de tout simplement renverser la table. Il faut dire que la société décrite par Ploum dans ce roman n’est guère idyllique. Tous les faits et gestes sont connus, enregistrés, analysés. Les réseaux sociaux ont évolué vers une tyrannie de la pensée pesante, alarmante. Ces mêmes moyens de contrôle et de communication imposent un comportement si d’aucun souhaite vivre une existence à peu près correcte. Farreck, un acteur de grande renommée, le découvre à ses dépens, esclave de son image et des attentes qu’il suscite.

Vous pourriez croire que cette société orwellienne ne concerne que les citoyens. Détrompez-vous. Tout être pensant mécanique, numérique, biologique est soumis à ce diktat de la pensée, du comportement. ET certains, ne voit pas d’autre échappatoire que de se plier, malgré d’éventuels scrupules vite étouffés, à la pression. L’ouvrier 689 (est-il humain?….) ne rechigne pas devant de maigres sacrifices pour s’élever au-dessus des autres, quitte à laisser périr mères et nouveaux-nés…

Ces inconnus, parviendront-ils à renverser le régime en place ?…

Par bien des côtés, Printeurs de Ploum, m’a fait pensé à la superbe nouvelle d’Audrey Pleynet, Citoyen +. Les deux sont confrontés aux regards et aux poids du regard extérieur. Ce dernier n’est plus l’habituel jugement de l’entourage et du voisinage. Il s’est généralisé à la planète entière via les réseau sociaux. A tel point, que ce sont eux qui vont induire les comportements des uns et des autres. Ploum va plus loin et décrit une société qui finit par virer vers une dictature oubliant le facteur humain, effaçant l’humanité.

Un roman percutant

Positionné en face de l’actualité et des dévires de réseaux sociaux de toutes natures, le roman proposé par Ploum frappe. Il est difficile de croire que nous vivront une société aussi cauchemardesque, et pourtant l’acharnement totalement disproportionné qui s’abat sur quelques proies ne nous pousse pas vers l’optimisme béat.

Le rythme vous saisira. Printers est dopé. Mais sa came est à l’heure actuelle inconnue. Les chapitres sont courts, les scènes d’action s’enchainent, les dialogues ont du coffre, s’en dégage une dynamique virevoltante qui vous pousse à poursuivre l’aventure. Même les moments d’introspection et les POV ne permettent de s’alanguir.

Enfin, certains passages pourraient déstabilisés les lecteurs, car Ploum ne cherche pas à ménager. (je pense notamment à la scène du bébé jeté dans les toilettes)

Printeurs de Ploum est un roman qui ne vous laissera pas indifférent. Bourré de vitamine, assumant son côté décoiffant, l’auteur nous décrit une société qui fait froid dans le dos, avec des intrigues qui chercheront à renverser cette situation. Y parviendront-ils ? C’est à vous de le découvrir dans Printeurs.

Ce texte est pour vous si :
  • vous aimez les textes virevoltants
  • vous aimez les textes « politiques »
je vous déconseille
  • si vous êtes une âme sensible
  • vous ne voulez pas lire un avenir crédible et déprimant

Printeurs (7,99)

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